26 avril 2024
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Samir Bouakouir appelle à un congrès de refondation du FFS

POLEMIQUE

Samir Bouakouir appelle à un congrès de refondation du FFS

La radiation de Salima Ghezali du FFS pour n’avoir pas demandé l’autorisation de publier une opinion politique est à la fois choquante et absurde.

Si le règlement intérieur et les statuts sont opposables à tout un chacun, les invoquer pour bâillonner la libre expression est absolument condamnable. Cette fâcheuse décision n’est en tous cas pas digne d’un parti comme le FFS, précurseur du combat pour la démocratie et les libertés, toutes les libertés.

Le spectacle désolant offert par les responsables du FFS depuis quelques années, depuis au moins le décès de son fondateur, Hocine Ait Ahmed, et leur incapacité à imaginer des mécanismes politiques favorisant la confrontation démocratique a fini par donner l’image d’un parti rabougri, replié sur lui-même, s’appauvrissant intellectuellement et politiquement.

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La lettre de Salima Ghezali, dont je partage largement les grandes lignes, aurait dû donner lieu un débat politique libre au sein, et à l’extérieur, des instances du parti. En effet, interpeller aujourd’hui l’Armée sur les risques d’enlisement fatal pour le pays et débusquer, sous prétexte de respect de la légalité constitutionnelle, la fausse neutralité derrière laquelle se réfugient son Etat-major pour perpétuer un ordre autoritaire et corrompu est une démarche pertinente et responsable. Elle permet de poser les vrais termes du débat au moment où des pseudo-opposants font diversion en s’agitant fiévreusement autour d’un hypothétique cinquième mandat.

J’appelle donc solennellement les dirigeants actuels du FFS, à la veille de la tenue du Conseil national, à la sagesse et à la raison en annulant cette injustifiable décision. Les purges staliniennes, dont j’ai été victime tout comme nombre de cadres et de militants ainsi que les règlements de compte doivent cesser pour laisser place à une Rencontre nationale où seront conviés anciens et nouveaux cadres, non pas dans une sorte de messe faussement fraternelle, donnant lieu à des congratulations hypocrites, mais pour engager une sérieuse réflexion politique et stratégique sur l’avenir du pays, comme un prélude à l’organisation d’un Congrès de refondation.

Le FFS a fait de la réhabilitation du politique son crédo. Il est temps de le réhabiliter en son sein.

Image retirée.

Auteur
Samir Bouakouir

 




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