25 novembre 2024
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Sellal, Ouyahia ou Sidi Said, au nom de qui parlent-ils ?

COUP DE GUEULE

Sellal, Ouyahia ou Sidi Said, au nom de qui parlent-ils ?

Lorsque des personnages politiques de premier plan utilisent la menace du sang et de la kalachnikov pour faire peur aux algériennes et aux algériens, lorsqu’ils illustrent leurs menaces par l’exemple syrien, soit le chaos total, ils confirment de façon incontestable que depuis son avènement dans les années 90, le terrorisme est toujours né dans les laboratoires du pouvoir. 

Comment peut-on oublier que Abdelhak Benhamouda, Secrétaire Général de l’UGTA a été assassiné quelques jours après avoir déclaré : « Je pourrais dévoiler l’identité de deux ou trois généraux qui instrumentalisent le terrorisme islamiste » ?

Il faut se souvenir que lorsque la fronde contre le quatrième mandat avait atteint un niveau inquiétant, les mêmes monstres froids nous avaient inventé le chaos du Mzab avec l’idée sous-jacente qu’ils pourraient étendre cette mini-guerre civile à l’échelle du pays si on ne laissait pas passer le déjà impotent Bouteflika.

Aujourd’hui, il ne s’agit plus de quelques déclarations de généraux ou de journalistes téméraires mais bien d’une colère nationale qui fait sauter peu à peu toutes les digues de l’interdit. Un peuple qui se mobilise derrière sa jeunesse, ses étudiants, ses femmes, ses anciens moudjahidine et moudjahidate, ses artistes, ses youtubeurs, sa diaspora, ses universitaires, ses avocats.

Mais malgré la bourrasque massive d’aujourd’hui qui redonne l’espoir au pays pour le grand aggiornamento, il se trouve encore quelques clowns malfaisants qui répètent l’argumentaire d’un cirque en faillite.

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Si d’aucuns venaient à douter de l’idée que le terrorisme islamiste n’est pas l’invention de ce système machiavélique,  ils devraient regarder de très près la photo de Ali Haddad embrassant très chaleureusement Layada à la sortie d’un cimetière ou encore la réception officielle de Boumezrag par Ouyahia pour comprendre que les islamistes qui ont servi à terroriser la population ont également eu leur part du racket imposé à tout un pays.

Si Ouyahia, Sellal ou Sidi Said évoquent le possible retour au sang c’est qu’ils se savent capables de remobiliser très rapidement de nouveaux Layada, Bouaicha, Boumezrag ou Kertali.

Mais au nom de qui parlent-ils ? De la réponse à cette question dépend l’avenir proche de l’Algérie.

Voilà ce que j’écrivais le 09/08/2017 dans le Huffington Post :

« Une investigation honnête sur cette période devrait nous faire comprendre pourquoi et comment un terrorisme « sous contrôle » a permis d’une part de mettre fin à l’ère démocratique ouverte par les événements d’Octobre 1988 en programmant la mort de l’intelligence et d’autre part d’organiser le transfert massif de rentes publiques vers des rentes privées, finissant par enfanter nos oligarques , symboles obscènes d’un libéralisme sans nom et sans règles »

Auteur
Bachir Dahak

 




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