Vendredi 25 janvier 2019
Sergueï Lavrov quitte Alger sans avoir rencontré Bouteflika
Le ministre des Affaires étrangères russes Sergueï Lavrov est arrivé mercredi à Alger pour une visite de deux jours.
Il aura rencontré le Premier ministre, Ahmed Ouyahia et évidemment Abdelkader Messahel, le ministre des Affaires étrangères qui l’a chaperonné durant sa visite.
Mais point du président Bouteflika. Le président a encore une fois brillé par son absence.
Le Sénat est paralysé. La raison ? Le retard dans le choix des noms des sénateurs du tiers présidentiel. Les noms auraient dû être connus depuis 15 jours. En haut lieu on joue au suspense.
Même l’annonce de la tenue de la présidentielle a été tout un événement. Les seconds couteaux du régime se sont durant plusieurs jours employés à lancer des ballons-sonde sur une prolongation du 4e mandat, une conférence nationale… Puis tout a fait pschitt. Démenti et rétropédalage ont pris le pas sur les effets de manches des Makri, Ghoul et autre Sidi Saïd…
Pourquoi Sergueï Lavrov, ministre des AE d’un grand pays partenaire de l’Algérie n’a pas eu les honneurs d’une audience présidentielle ? La question mérite d’être posée à moins de deux mois de la présidentielle.
Hormis les communiqués qui nous rappellent de temps à autre son existence le président Bouteflika n’a plus aucune activité connue du peuple algérienne. Aucun agenda officiel. Ni programme de visites. Il demeure cloitré dans sa résidence médicalisée sept jours sur sept. Même les rares audiences de personnalités qui lui sont proches comme Lakhdar Brahimi ne sont plus organisées.
Il y a quelques jours, des sources le donnaient à la clinique d’Alembert de Grenoble. Mais aucune annonce officielle n’est venue confirmer l’information.
La dernière apparition de quelques secondes du président remonte à la fin de l’année. Depuis plus rien. Les porte-voix du régime se font des porte-parole, interdisant même toute question sur la santé du président et ses réelles capacités de diriger le pays.