Les 22 pays de la Ligue arabe sont réunis à Jeddah, en Arabie saoudite, depuis ce vendredi pour discuter des grands enjeux de la région… et du monde. Avec un revenant et un invité surprise.
Si 23 dirigeants étaient présents ce vendredi à Jeddah, ce sont surtout deux visages qui ont marqué le sommet de la Ligue arabe. D’un côté, celui de Bachar el-Assad. Le président syrien est arrivé tout sourire, chaleureusement accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, rapporte l’envoyé spécial de RFI, Guilhem Delteil.
Le dictateur syrien a retrouvé ses semblables. Paradoxalement, Bachar El Assad, le paria international a masqué les autres dirigeants. Et l’arrivée de Zelensky sur invitation de MSB n’a fait qu’empirer les choses, troublant de fait les fondamentaux de ce raout arabe.
Le retour du dictateur syrien était certes attendu après les accords entre Riyad et Téhéran. Après douze ans de suspension en raison de la répression du mouvement de contestation visant le régime, la Syrie a été officiellement réintégrée à l’organisation il y a deux semaines. Et Bachar el-Assad veut y voir le possible début d’une « nouvelle phase dans l’action arabe commune en faveur de la solidarité, la paix dans la région ».
L’Algérie de Tebboune qui a œuvré depuis plusieurs mois au retour de Bachar El Assad au sein de la Ligue arabe a été complètement éclipsée à ce sommet. Bachar Al Assad n’a eu aucun mot de remerciement pour l’Algérie, préférant plutôt tresser des lauriers à l’Arabie saoudite qu’il a fait inondé de sa drogue le Captagon pendant plusieurs années. Ce 23e sommet montre bien que les actions de l’Algérie sur le plan arabe déjà sont des coups d’épée dans l’eau.
À l’issue du sommet, le président syrien s’est entretenu avec le prince héritier et dirigeant de facto du royaume, Mohammed Ben Salmane, saluant la reprise des relations entre les deux pays après onze ans de rupture, selon l’agence de presse officielle syrienne SANA. Plus tôt dans la journée, il avait rencontré le président tunisien, Kaïs Saïed, ainsi que le vice-président émiratien, Cheikh Mansour ben Zayed, dont le pays a été très actif pour réintégrer Damas dans la Ligue arabe.
« Je pense que les personnes critiques de ce retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, qui la dénoncent comme une réhabilitation, ferait bien d’avoir un plan ou une stratégie différente à proposer. Ce serait une façon plus convaincante de critiquer ce qui se passe. Maintenant, est-ce que cela va mener à une intégration totale de la Syrie dans le monde arabe ? Cela reste à voir », déclare Mohamed Alyahya, chercheur au centre Belfer de l’université d’Harvard
Le communiqué publié à l’issue du sommet a souligné la « nécessité de prendre des mesures effectives et efficaces pour parvenir à un règlement » du conflit en Syrie. Les chefs d’État arabes sont également convenus de « renforcer leur coopération » sur les questions « liées aux réfugiés, au terrorisme et au trafic de drogue », selon le texte. La guerre en Syrie, où les combats se sont quasiment tus, a fait environ un demi million de morts, ainsi que des millions de réfugiés et déplacés.
« Certains parmi vous ferment les yeux »
Autre visage ayant marqué ce sommet, celui de Volodymyr Zelensky. Invité par l’Arabie saoudite, le président ukrainien a appelé les dirigeants de la région à « jeter un regard honnête » sur la guerre dans son pays. « Malheureusement, certains pays dans le monde et ici, parmi vous, ferment les yeux sur ces prisons et annexions illégales », a-t-il déclaré. Fidèle alliée de Moscou, la Syrie est l’un des cinq pays à avoir voté contre les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies demandant à la Russie de cesser les hostilités en Ukraine.
« Zelensky est l’un des principaux adversaires de Vladimir Poutine alors que Bachar el-Assad est l’un de ses principaux alliés dans la région. Le fait qu’ils étaient tous les deux dans la même pièce, étant donné surtout le vide laissé par le retrait américain du Moyen-Orient, montre que les acteurs régionaux pensent avant tout à leur propre intérêt et non en tant que membres de certaines alliances», décrypte Mohamed Alyahya, chercheur au centre Belfer de l’université d’Harvard
Volodymyr Zelensky a affirmé sur les réseaux sociaux qu’il s’était aussi entretenu avec le prince héritier saoudien pour parler notamment des « principaux points de la formule de paix ukrainienne ». Il a également évoqué d’autres rencontres bilatérales avec les dirigeants d’une région beaucoup moins unie dans son soutien à l’Ukraine que ses alliés européens et américains.
La participation du président ukrainien était inattendue, annoncée uniquement dans la matinée. Surprenante aussi, car de manière générale, les pays arabes ont maintenu une attitude prudente sur le conflit russo-ukrainien, faisant attention à ne pas vexer Moscou. Mais pour l’Arabie saoudite, cette invitation était une façon d’arrondir les angles. Sa réconciliation avec la Syrie de Bachar el-Assad lui a valu des critiques. En accueillant Volodymyr Zelensky, elle montre qu’elle veut se saisir des différentes crises du monde. Son prince héritier a d’ailleurs proposé de servir de médiateur entre Kiev et Moscou.
Mais cette diplomatie n’est pas forcément du goût de tous les pays arabes. Et certains l’ont ostensiblement montré ce vendredi. Il y avait deux absents notables : Abdelmadjid Tebboune, le président algérien, pourtant président sortant de la Ligue arabe. Alger critique un manque de concertation de la part de Riyad. Et le président des Émirats arabes unis, Mohamed bin Zayed, qui ne partage pas la vision de son voisin sur tous les dossiers régionaux.
« Bachar el-Assad, il retrouve ses collègues et c’est similaire dans l’autoritarisme et le contrôle dictatorial de leurs sociétés. Les différends qui les ont séparés, ils ne sont plus à l’ordre du jour, donc les régimes arabes qui ont financé la contre-révolution, ils ont soutenu le coup d’Etat égyptien, ils ont soutenu le coup d’Etat tunisien, rien ne les empêche de réintégrer Bachar el-Assad dans leurs rangs sous prétexte de faire la paix, la réconciliation, le développement économique et la reconstruction. Ils l’ont accueilli avec la chaleur avec laquelle on reçoit un héros de la libération, sans qu’il ne donne aucun engagement, ni à faire retourner les réfugiés, ni à arrêter l’exportation de la drogue, ni à un petit peu diminuer la mainmise de l’Iran sur sa politique étrangère et nationale », souligne Salam Kawakibi, directeur du Centre arabe de recherches et d’études de Paris
Et puis l’émir du Qatar a, lui, quitté la salle assez rapidement, avant notamment le discours de Bachar el-Assad. L’émirat était l’un des pays les plus récalcitrants au retour de la Syrie. Ce sommet n’était pas tout à fait celui de l’unité rêvée par l’Arabie saoudite.
Et puis, ces deux invitations ont éludé la grave crise régionale du moment : les affrontements entre les deux généraux soudanais. Mais les négociations en vue d’une trêve humanitaire se poursuivent, assure le ministre saoudien. « Ici même, à Jeddah, en ce moment » a-t-il déclaré, reconnaissant toutefois qu’il n’y a pas encore d’accord.
L.M avec RFI
Avec ça il y en encore qui disent que le sarcasme et le tmenyik ne sont pas des méthodes analytique performantes, surtout quand il s’agit de politique.
Vous n’avez rien trouvé pour diminuer la grandeur de l’évènement que de qualifier Assad de dictateur parce que vous n’êtes que des jaloux de voir MBS réussir là où vous avez foiré.
Non mais, quelle ingratitude ce Assad! Même pas un geste de reconnaissance que c’est nous qu’on atout fait pour le réintégrer au sein de la oumma . Il ne nous a même pas fait le chène de venir à Alger lors du sommet arabe à nous autres. Il voudrait même laisser entendre qu’il ne veut pas qu’on aille croire qu’on est des amis il ne s’y prendrait pas autrement. Set qu’euxil eous prétexte qu’on est pas modestre et qu’on en fait trop et qu’eux ils ont assez fait semblant.
Putain ! Dire qu’ils ont simulé à Alger pour aller prendre leur pied à Djeddah, les faux derches! Inchallah ils vont tous chopper la chtouille chronique et récidivante les ingrats !
Vous avez vu comment MBS a fait tout pour faire foirer le sommet d’Alger en empêchant le retour de Syrie chinou pour qu’on aille pas fanfaronner que c’est kamim grâce à nous que lhemdoullah rdja3 Assad binatna. Comme si le retour de la Syrie au sein de la ligue arabe allait changer quoi que ce soit pour qui que ce soit.
Je subodorerais même que ce n’est que pour ne pas disperser le peloton qu’MBS feint de la jouer collectif tout en veillant que tout le monde soit aligné sur sa position et que personne ne tente de le dépasser.
MBS sait aussi que la ligue arabe qui n’a aucune réalité n’est nullement un moyen d’arriver à ses ambitions sinon de permettre de surveiller le troupeau.
Moughaliti : MBS préfère s’aliéner l’Algérie que de voir l’Iran et la Syrie contre lui.
« Moughaliti »: MBS ne considere meme pas que la nouvelle algerie et sa junte existent et tu fais semblant de l’ignorer. Tes chefs vont mener le pays vers l’abysse.
Tu me fais rire toi ! « Vous avez vu comment MBS a fait tout pour faire foirer le sommet d’Alger en empêchant le retour de Syrie chinou » – MBS n’a pas fait foirer rien du tout. C’est Assad qui poursuit ses interets ! le cheque de la ISSABA d’alger est trop leger. La ISSABA doit payer beaucoup pour soigner son existence. Elle doit payer pour qu’on lui rende visite; tu ne sais pas encore toi ? Assad n’est pas venu voir la Issaba car il y a plus dictateur que lui … hehehehe.
Assad a boycotté la nouvelle algérie de tebboune mais a rendu visite a MBS. Que pensent maintenant ceux qui « défendent les opprimés » et ceux qui voulaient coute que coute que le « sommet arabe d’alger réussisse » en espérant faire venir Assad ? Peuvent ils déduire par une simple preuve par 9 que tous les pays du monde, les pays arabes inclus, ne regardent que leurs interets SAUF la ISSABA qui a pris toute l’Algérie et les algériens en otage. La issaba ne pense qu’a comment avoir un tout petit chouiya de valeur en balancant des cheques a tout le monde. Le role du peuple est de faire la chaine pour aller « voter » et pour obtenir son sachet de lait.