Le Sommet de l’UA, réuni dimanche à Addis-Abeba, a suspendu la décision du président de la Commission africaine, Moussa Faki, d’accorder à Israël le statut d’observateur. L’Organisation panafricaine a par ailleurs condamné les coups d’Etat qui ont touché certains pays comme le Burkina Faso et le Mali.
La décision adoptée par consensus par le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA prévoit la suspension de la décision prise par le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, d’octroyer, le 22 juillet dernier, le statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’UA.
La décision prévoit aussi la création d’un Comité de sept chefs d’Etat africains pour formuler une recommandation au Sommet de l’UA qui demeure saisi de la question.
Il sera composé du président sénégalais Macky Sall, en sa qualité de président en exercice de l’UA, du président de la République Abdelmadjid Tebboune, ainsi que des présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, rwandais Paul Kagame, nigérian Muhamadu Bouhari, camerounais Paul Biya et du président de la RDCongo Felix Tshisekedi.
Le président Macky Sall prendra l’initiative pour le lancement des travaux de ce Comité.
L’organisation panafricaine a rappelé que les pays ayant fait face à des putschs ont été suspendus par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Les dirigeants africains réunis au sommet de l’Union africaine (UA) ont condamné la récente « vague » de coups d’Etat sur le continent, a déclaré dimanche 6 février le commissaire en charge des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité de l’organisation panafricaine. « Chaque dirigeant africain de l’assemblée a condamné sans équivoque le modèle, la résurgence, le cycle, la vague de changements anticonstitutionnels de gouvernement », a déclaré Bankole Adeoye lors d’une conférence de presse depuis la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.
Les travaux du 35ème Sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) ont débuté samedi à Addis-Abeba, avec la participation du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
APS/AFP