29 mars 2024
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Soudan : la junte accepte de renoncer au pouvoir suprême

Général Burhane
Le général Burhane

Les généraux au pouvoir au Soudan ont accepté de laisser les factions politiques civiles nommer les futurs chef de l’Etat et Premier ministre, a affirmé vendredi le numéro deux du régime militaire.

Pendant que les généraux dictent leur agenda, le peuple souffre et meurt dans les inondations. Les graves inondations qui ont suivi la saison des pluie au Soudan ont causé la mort d’une centaine de personnes et ravagé des milliers d’habitations il y a quelques jours. La destruction des infrastructures et des récoltes laisse craindre le pire, alors que le pays est plongé dans une profonde crise économique. Selon l’ONU, un Soudanais sur trois a besoin d’aide humanitaire, rapporte France 24.

A Khartoum, la junte a d’autres priorités. Mohamed Hamdan Daglo, le patron des très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), a tenu ses propos au lendemain d’une réunion avec le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, arrivé au pouvoir après un coup d’Etat le 25 octobre 2021.

Le général Burhane est également chef du Conseil de souveraineté qui dirige le pays depuis le putsch. M. Daglo, lui, est le numéro deux du Conseil.

« Nous avons réitéré notre engagement en faveur d’un départ de l’armée du pouvoir qui accordera la gouvernance aux (factions) civiles », a écrit M. Daglo, dit Hemedti, sur Twitter.

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Les généraux « se sont mis d’accord, sans équivoque, sur le fait que les (factions) civiles devraient choisir un chef civil pour le Conseil de souveraineté ainsi qu’un Premier ministre », a-t-il ajouté.

M. Daglo a indiqué que l’institution militaire se consacrerait ensuite « pleinement » à ses devoirs, « tel que stipulé par la Constitution et la loi ».

Il a encore dit espérer que les factions civiles « puissent s’accorder sur un gouvernement entièrement formé de civils pour terminer la période de transition ».

Le Soudan est plongé dans l’instabilité depuis le coup d’Etat du général Burhane. Le putsch a brutalement arrêté la transition démocratique lancée en 2019 après la chute de la dictature islamo-militaire d’Omar el-Béchir.

Des manifestations sont organisées presque toutes les semaines pour réclamer le départ des militaires.

Le général Burhane s’est dit début juillet prêt à s’effacer devant un gouvernement civil, sans toutefois quitter son poste.

Situation humanitaire catastrophique

Citant des chiffres du gouvernement, l’ONU a indiqué récemment que les inondations avaient affecté 286 400 personnes à travers le Soudan. Les États du Nil, du Kordofan-Nord, du Kordofan-Sud, de Kassala et de Gedaref ainsi que la région du Darfour sont parmi les plus touchés, selon l’Unicef.

L’ONU a en outre prévenu que les inondations pourraient affecter quelque 460 000 personnes cette année, bien plus que la moyenne annuelle de 388 600 enregistrée entre 2017 et 2021.

Avec agences

 

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