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jeudi 7 août 2025
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Soudan : un centre de recherche dévoile un camp militaire des FSR en territoire libyen

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Un centre de recherche spécialisé dans le numérique et les sources ouvertes, The Center for Information Resilience (CIR), a publié, jeudi 31 juillet, une enquête qui permet d’affirmer la présence des combattants des Forces de soutien rapide (FSR), les paramilitaires soudanais, sur le sol du sud libyen.

Ce territoire serait utilisé comme arrière-base pour leurs actions militaires au Darfour. S’appuyant sur des images satellites, des vidéos, des photos publiées par les combattants eux-mêmes, l’enquête a pu localiser avec précision un camp militaire soudanais en plein désert libyen, près d’al-Koufra.

L’étude intitulée « Comment nous avons trouvé un camp militaire des RSF dans le désert libyen », démontre que les mêmes véhicules identifiés dans ce camp libyen ont été repérés plus tard à el-Facher, dans le camp de Zamzam, au nord du Darfour. Ce camp, théâtre d’un massacre, abritait uniquement des déplacés depuis avril dernier. Un lien direct est également établi entre ce site libyen et un haut commandant des FSR, présent ensuite à Zamzam.

L’enquête met en lumière d’imposants convois de véhicules Toyota Land Cruiser équipés d’armes variées, stationnés à différents moments dans le désert. Ces véhicules sont rassemblés dans un camp naturel encerclé de rochers, au sud de la Libye, avant d’apparaître à Zamzam.

Selon nos informations, Zamzam sert aujourd’hui de base à des mercenaires colombiens, parmi d’autres combattants étrangers, participant aux offensives contre el-Facher, capitale du nord-Darfour, encerclée par les FSR depuis un an et demi.

Uniformes, véhicules, indices visuels: une signature FSR

Certaines vidéos montrent clairement les écussons d’épaule des FSR, ainsi que leurs tenues de camouflage. Les véhicules, sans plaques d’immatriculation, portent les mêmes caractéristiques techniques : même modèle, même armement, mêmes récipients d’eau. Les véhicules ne portent évidemment pas de plaques d’immatriculation, mais des numéros sont peints à la bombe sur les capots et les portières. 

Autre indice : les couvertures de nuit utilisées par les combattants sont de fabrication libyenne, comme l’indique leur emballage en plastique.

Selon l’enquête du CIR, certains de ces véhicules réapparaissent au Darfour et précisément à Zamzam.

Les dirigeants des FSR se servent-ils du sud libyen comme base arrière ?

L’enquête du CIR établit également la présence du général Hamdane al-Kajli, responsable de la sécurité d’Abdul Rahim Hamdan Dagalo, numéro deux des FSR. Il est visible à plusieurs reprises, notamment à bord d’un véhicule repéré à Zamzam en avril.

Selon nos informations, ce haut gradé a été grièvement blessé près d’el-Facher début avril, alors qu’il circulait dans un véhicule blindé. Il a ensuite été évacué vers l’hôpital turc de Nyala, au Darfour du sud, où sont soignés les blessés FSR. D’autres hommes directement chargés de la sécurité de Dagalo ont été tués. Leurs photos ont été révélées par les faire-parts de leurs familles ou par des compagnons d’armes. 

Depuis Abu Dhabi vers le Darfour via la Libye

Toujours selon l’enquête du CIR, l’équipement militaire des FSR transite à grande échelle par la Libye. Ces accusations confirment les constats des experts de l’ONU, qui dénonçaient déjà en 2024 des violations de l’embargo sur les armes, en évoquant une route d’approvisionnement depuis Abou Dhabi vers le Darfour via le Tchad, mais aussi via la Libye.

En avril dernier, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est alarmé du flux continu d’armes et de combattants vers le Soudan, qualifiant cette guerre de « brutale » et appelant à cesser tout soutien extérieur.

En juin dernier, les FSR ont réussi à prendre le contrôle du triangle frontalier situé à l’ouest-nord du pays et surplombant le Soudan, la Libye et l’Égypte. Cette zone « stratégique » selon eux, leur permet désormais d’acheminer sans obstacle les aides logistiques depuis la Libye. 

Le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’est et le sud libyen, est, comme les paramilitaires soudanais, un allié des Émirats arabes unis, qui nie toujours son implication dans le conflit.  

Avec RFI

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