3 mai 2024
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 Talaie El-Hourriyet salue l’action de la justice contre « la grande criminalité économique et financière »

Dans un communiqué

 Talaie El-Hourriyet salue l’action de la justice contre « la grande criminalité économique et financière »

Nous publions ci-dessous le communiqué du BP de Talaie El-Hourriyet

« Au cours de cette réunion, le Bureau politique a procédé à l’examen de la situation politique économique et sociale du pays.

Au début de ses travaux, le Bureau politique a salué la détermina  tion des Algériennes et des Algériens à poursuivre le mouvement populaire visant un changement radical du régime politique en place et leur attachement à la démarche pacifique malgré les tentatives visant à faire dévier ce mouvement de sa trajectoire pacifique, semer la division et la peur et le discréditer .

Le Bureau politique apprécie les résultats déjà enregistrés par cette révolution populaire pacifique qui a permis que souffle sur le pays un vent de liberté, que se consolide l’union  nationale, que la justice revendique ouvertement son indépendance, que les journalistes des médias publics la presse publique exigent de leurs hiérarchies une couverture objective des évènements et que des médias commencent à s’ouvrir à l’opposition,  que le peuple se rapproche de son armée et des forces de sécurité nationale, que s’ouvre les dossiers de la grande criminalité économique et financière, que l’image de l’Algérie et des Algériens retrouve ses couleurs dans le concert des Nations, que la souveraineté populaire,  la citoyenneté et les droits et libertés s’invitent dans le débat politique national balisant la voie de l’édification de la République démocratique et moderne et de l’Etat de droit.

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Le Bureau politique salue, également la révolution populaire a également permis la chute de l’architecte du régime politique autoritaire qui pendant deux décennies a déconstruit l’édifice institutionnel du pays, étouffé les libertés, bafoué les droits de la majorité des algériens, vidé de son sens la notion de citoyenneté, tétanisé la société et poussé nos jeunes à tenter l’aventure de la harga et nos cadres à s’exiler, désindustrialisé le pays,  dilapidé les terres agricoles et éloigné les perspectives de la sécurité alimentaire, entraîné l’économie nationale dans une spirale de dépendance plus affirmée de l’extérieur alors qu’il a eu les moyens pour que notre pays rejoigne les pays émergents.

Le Bureau politique constate, cependant, que la démission du concepteur et  inspirateur de ce régime politique, suivie par celle d’un fidèle parmi ses fidèles en la personne du Président du Conseil Constitutionnel,  n’a pas entraîné la fin du régime politique lui-même. Des  figures emblématiques de ce régime sont toujours à la tête des principales institutions constitutionnelles, en l’occurrence la Présidence de l’Etat, l’Assemblée Populaire Nationale et le Gouvernement, alors que le peuple exige  le départ immédiat de tous ceux qui partagent avec le Président déchu la lourde responsabilité dans le désastre national dont le pays hérite aujourd’hui, aux plans politique, économique et social. Ces personnalités sont totalement disqualifiées pour mener le changement radical que demande le peuple algérien. Elles n’ont ni la légitimité, ni sa confiance, ni la crédibilité, ni la volonté politique pour s’employer à satisfaire les aspirations que les algériennes et les algériens clament haut et fort depuis plus de deux mois. C’est à juste titre que le peuple algérien refuse catégoriquement de confier à ces personnalités le sort des prochaines élections présidentielles, point de départ de la refondation démocratique de notre pays.

Le Bureau politique est scandalisé par l’attitude et les manœuvres  de ceux qui s’accrochent au pouvoir ignorant volontairement le message du peuple qui exige leur départ. En menant un combat d’arrière-garde, ils se rendent coupables de retarder la solution de la crise politique, constitutionnelle et institutionnelle qui met en péril l’Etat national et les acquis de la révolution démocratique.

Le Bureau politique est convaincu que la solution de la crise passe nécessairement par le départ des figures emblématiques du régime et un traitement tout à la fois constitutionnel et politique de la crise.

Il considère, à cet égard, que la mise en œuvre intégrale et exclusive de l’article 102 de la Constitution a mené, manifestement à une impasse politique et constitutionnelle, parce que, en dehors de la démission du Président de la République, tout le reste de son dispositif entre en conflit frontal avec les revendications légitimes de la révolution démocratique en marche dans notre pays. L’application des articles 7, 8  combinés à l’article 102 de la Constitution, constitue la meilleure solution pour une sortie de l’impasse actuelle. Le recours à ces deux articles de la Constitution qui fait l’objet d’une large acceptation parce qu’ils traduisent les aspirations populaires, offre  une couverture constitutionnelle solide au volet politique de la solution de la crise.

Par ailleurs, le Bureau politique se félicite de l’engagement de l’institution militaire à apporter son soutien à un règlement « qui garantit la satisfaction de toutes les revendications légitimes » du peuple Algérien et « acceptable » pour tous. Il considère que l’institution militaire   peut aider à parvenir à cette solution comme l’exige son devoir patriotique et le sens élevé qu’elle a de ses responsabilités nationales. Elle est sollicitée pour qu’elle remplisse une mission de facilitation, d’accompagnement, de garantie et de protection de la solution de la crise.

Le Bureau politique relève qu’en poursuivant une démarche et une méthodologie catégoriquement rejetées, dans la forme et dans le fond, par le peuple algérien, le pouvoir politique, encore en place, s’entête à imposer sa solution qui consiste à gérer lui-même la transition en maintenant en poste des responsables que le peuple a rejetés.

A cet égard, maintenir obstinément la tenue des élections présidentielles, à son échéance constitutionnelle, ne peut qu’exposer le pays à la situation d’une parodie électorale sans candidats et sans électeurs avec comme résultat un président dépourvu de toute légitimité.

Le Bureau politique considère, par ailleurs, que le rejet généralisé des consultations lancées par le Président de l’Etat dépourvu de confiance, de légitimité et de crédibilité, selon l’ancien schéma où le pouvoir politique en place a pris l’habitude de se réserver le droit exclusif de fixer les modalités des consultations, de décider de l’ordre du jour, de choisir les invités et d’en tirer les conclusions, était tout à fait prévisible dans la mesure où le mouvement populaire rejette toutes les initiatives qui émanent des nouvelles autorités qu’il considère, à juste titre, illégitimes, comme le reste du système corrompu.

Pour le Bureau Politique, ces consultations ne peuvent être perçues autrement que comme une diversion et une manœuvre dilatoire ayant pour but de sauver ce qui peut l’être du régime politique en place moyennant le sacrifice des éléments les plus compromettants et de quelques réformes dans la gouvernance, permettant au régime politique de se présenter dans de nouveaux habits, avec un nouveau visage.

Le Bureau Politique considère que les Algériennes et les Algériens ont besoin d’une démarche globale et cohérente et de visibilité qui les rassurent et assurent au pays une sortie prompte et ordonnée de cette crise pour une prise en charge diligente et effective des aspirations et des demandes de la révolution populaire.

Pour le Bureau politique le départ de ceux que le peuple algérien réprouve et leur remplacement par des personnalités consensuelles, sera de nature à ouvrir la voie à des consultations impliquant les représentants du mouvement populaire, les forces et personnalités de l’opposition qui soutiennent ce mouvement, et les forces vives de la nation,  pour arrêter les termes d’une transition d’une durée raisonnable devant mener à une élection présidentielle dont le résultat sera incontestable.

Le Bureau Politique réaffirme, par ailleurs, l’impératif de la protection et de la défense de l’Etat national par toutes les forces patriotiques. Le vide institutionnel qui risque de perdurer si la situation reste en l’état, la situation sécuritaire délicate aux frontières, la gravité de la situation économique, la porte ouverte aux interférences étrangères, sont autant de facteurs qui menacent la pérennité de l’Etat National .

Le Bureau Politique insiste, également, sur la préservation et la consolidation de l’unité nationale qui exige de tous la vigilance, le contexte politique actuel étant propice aux manipulations de toutes sortes visant à créer des clivages au sein de la Nation et à diviser le mouvement populaire.

Considérant la moralisation de l’espace politique et économique comme un facteur important de l’œuvre refondatrice de l’Etat de droit, le Bureau politique relève, avec satisfaction, que la Justice de notre pays s’attaque aux barrières de l’immunité et de l’impunité derrière lesquelles s’abritait la grande criminalité économique et financière, durant longtemps. Dans cette démarche, qui doit se dérouler dans le calme et la sérénité, la Justice se doit d’agir sans laisser le moindre doute sur son impartialité en n’ayant pour seul guide que la primauté de la loi et l’égalité de tous devant elle.

Le Bureau Politique considère que dans cette entreprise, la transparence, dans les limites permises par la loi, est un impératif catégorique pour convaincre l’opinion publique que l’action en cours n’a rien de commun avec les opérations « mains propres » éphémères, traumatisantes, que notre pays a connues par le passé et qu’elle s’inscrit dans le vaste chantier du changement que le peuple algérien revendique.

 

 




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