25 novembre 2024
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Tayeb Louh, la chute d’un faucon du clan Bouteflika

SCANDALE

Tayeb Louh, la chute d’un faucon du clan Bouteflika

Dans son édition du 28 octobre 2021 le journal canadien ‘’La Presse’’ revient plus en détail sur le scandale des pots-de-vin de SNC Lavalin qui avait éclaboussé Chakib Khalil et son mentor Bouteflika qui avait tout fait  pour camoufler l’affaire en ordonnant l’annulation des mandats d’arrêt internationaux lancés en 2013 contre Chakib Khelil et sa famille.

Le quotidien canadien a ainsi révélé que SNC-Lavalin a eu recours aux services du conseiller financier personnel de l’ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher pour payer des pots-de-vin en Algérie il y a une vingtaine d’années, selon la GRC. 

 »SNC-Lavalin a déjà fait l’objet d’une enquête en Algérie. La police algérienne a même mené une perquisition dans les bureaux locaux de la firme de génie-conseil québécoise en 2013. Les autorités algériennes et suisses ont déjà relevé que SNC-Lavalin utilisait comme consultant le neveu d’un politicien algérien soupçonné de tremper dans la corruption, mais l’affaire n’a jamais été traduite devant les tribunaux’,’ avait écrit ce journal .

Comme on le constate tout devient plus clair et limpide. Ce film d’horreur basé sur des faits réels et des enquêtes approfondies qui ne souffrent aucune contestation se poursuit et continue de hanter ses principaux acteurs. Il ne s’agit plus d’une affaire montée de toutes pièces comme l’affirmaient Saïd Bouteflika et Tayeb Louh dans leur tentative désespérée de se soustraire à la justice. Voilà ce qui en dit long sur le règne de Bouteflika et ses larbins dont les tribulations continuent de nos jours à défrayer la chronique.

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Mis devant le fait accompli, Tayeb Louh chargé d’exécuter la sale besogne ne peut plus nier l’évidence. 

Propulsé ministre de la Justice grâce la baraka de Bouteflika, Tayeb Louh est vite devenu l’un des principaux pilier de la fratrie Bouteflika et de son clan. D’obscure juge d’une petite ville de l’Ouest du pays, il a gravi rapidement les échelons jusqu’au poste très sensible  de ministre de la Justice, une fonction qui va lui servir comme instrument pour blanchir les personnes les plus proches de ses maîtres, à savoir Chakib Khelil et consorts dont le neveu de l’ancien ministre Bedjaoui. Rattrapé par la justice après la déchéance de Bouteflika, Tayeb Louh fut condamné à 6 années ferme de prison pour  »abus de fonction, entrave au bon fonctionnement de la justice, incitation à la falsification de procès-verbaux officiels, incitation à la partialité « . Ce qu’il  nia catégoriquement avec une mauvaise foi évidente. 

D’après les journalistes qui ont assisté au déroulement de son procès, Tayeb Louh s’est révélé un excellent tribun et s’est défendu avec acharnement en rejetant tout sur le dos de l’ancien ministre de la Justice Belkacem Zeghmati qu’il accusa de tous les maux pour l’avoir placé en prison pour des considérations politiques en violant la  »constitution » d’après lui.

Cet individu à l’âme félonne qui fut parmi les serviteurs les plus zélés des Bouteflika est apparu le jour de sa plaidoirie sous son vrai visage, celui d’un homme sans scrupules et retors. Familier des affaires scabreuses de la justice pour avoir cumulé une expérience de plus de 40 ans, il est revenu sur son passé professionnel en mettant en exergue toutes les étapes de sa carrière et toutes les réalisations qu’il avait faites en citant entre autres  »la défense de l’indépendance du juge  »afin de soudoyer la justice et de se refaire une nouvelle virginité ».

Un mensonge d’une puérilité surprenante vu que lui-même avait instruit les juges de suspendre les poursuites contre Chakib Khelil allant à l’encontre de l’indépendance du juge qu’il dit défendre. 

 Ce violeur en série de la constitution a tenté de se disculper en s’abritant derrière cette même constitution feignant d’ignorer que lui même avait violé la constitution à plusieurs reprise  en légitimant et en cautionnant des actes illégaux pour blanchir le margoulin Chakib Khelil et ses comparses, ce qui s’apparente à des crimes très graves  surtout commis par le ministre de la justice lui-même censé défendre sa profession . 

Adoptant typiquement la réaction de la bête blessée, ce narcissique avait déclaré, toute honte bue, je cite  :  »Cette affaire constitue un grave précédent, unique dans l’histoire de la justice algérienne et au niveau international. Les auteurs doivent assumer leurs responsabilités devant Dieu et l’histoire et en être comptables » 

Et  aussi : « J’ai été placé en détention pour des considérations politiques, dans un contexte inconstitutionnel. Le Président avait démissionné et un autre a été désigné sans être élu (Abdelkader Bensalah, ndlr). On voulait que le ministre de la Justice soit emprisonné ».

Cette accusation de partialité de l’enquêteur, une autre  de trop,  est d’une extrême gravité car elle porte atteinte à l’intégrité de l’enquêteur d’une part et aux  institutions juridiques  d’autre part. Tordant ! 

En fin de compte, les faits exhumés par le journal canadien ‘’La Presse’’ viennent rétablir la vérité sur ce énième scandale de l’ère Bouteflika et torpillent toute la crédibilité de Tayeb Louh, qui ne peut plus trouver aucun échappatoire sur qui compter pour clamer son innocence. 

Tayeb Louh, ce désormais repris de justice notoire, doit l’apprendre à ses dépens que le passé ne s’efface jamais, c’est une logique implacable. Pour l’histoire, Tayeb Louh sera immortalisé à jamais comme un exécuteur des basses besognes  pour avoir sauvé Chakib khelil et ses acolytes des mains  de  la justice en suivant à la lettre les directives tracées par son maître le mégalomane  d’Oujda.

Auteur
Dr Abderrahmane Cherfouh  

 




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