Abdelmadjid Tebboune, a quitté samedi Alger à destination de New York (Etats-Unis), pour participer aux travaux de la 78e session ordinaire de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU.
C’est une première pour Abdelmadjid Tebboune qui avait l’habitude d’envoyer ses premiers ministres à ces raouts internationaux. On sait l’homme casanier, peu sensible aux rencontres de haute politique. Comme d’ailleurs aux bains populaires, lui qui n’a fait aucune visite de terrain depuis son intronisation à la présidence par le défunt Gaïd Salah.
A Alger, le premier ministre Aïmene Benabderrahmane serait en passe d’être éjecté de son poste, selon des informations qui circulent dans les cercles proches du palais du gouvernement.
En effet, Tebboune est dans une mauvaise passe. Au-delà des apparences et des bons usages de gouvernance auxquels d’ailleurs ne croit nullement le chef de l’Etat, il lui faut un fusible pour détourner l’attention. Tout aussi inodore et incolore qu’il est, Aïmene Benabderrahmane est tout trouvé pour sauter et ainsi sauver la face de Tebboune.
Le chef de l’Etat pourrait, à son retour, sacrifier le brave Aïmene pour le remplacer par une voix de plus en plus audible. Le choix d’Ali Aoun serait même déjà acté à la présidence. Un changement à la tête du gouvernement suffira-t-il pour faire démarrer cette machine encalminée ? Certainement pas, car il y a un sérieux problème de pilotage. Le pays a atteint un stade tel qu’il faut un changement total de paradigme pour voir un début de sortie de crise.
Yacine K