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Tebboune en visite durant 3 jours à Moscou

Tebboune à Moscou
Tebboune reçu par des ministres de second rang à Moscou

On l’attendait à Paris au mois de mai dernier,  comme annoncé, on le retrouve à Porto pendant la même période, voilà que le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune entame une visite d’État de trois jours, à partir de ce mardi 13 juin 2023, à Moscou, à l’invitation du président russe Vladimir Poutine.

Un communiqué de la présidence algérienne précise que la visite de Tebboune s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays amis et durera trois jours, indiquant que Tebboune participera aux travaux du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.

Tebboune procédera aussi à la signature de l’accord de « partenariat stratégique approfondi » entre les deux pays. Demain mercredi, il rencontrera des membres de la communauté algérienne établis en Russie. Les questions régionales telles que le dossier libyen et du Sahel sera au

Tebboune est accompagné de plusieurs ministres, notamment de l’Agriculture, de la Justice, de la Culture et de la Communication. Dans la délégation présidentielle figure une forte  délégation d’hommes d’affaires et de chefs d’entreprises, qui participeront au forum d’affaires algéro-russe, qui se tient à Saint Pétersbourg du 14 au 17 juin et rassemblera plus de 1700 participants dont des patrons d’entreprises internationales issus de 33 pays.

Poutine absent à l’accueil de Tebboune à Moscou !

Prévue pour la fin du mois de janvier dernier, avant que les chefs d’État des deux pays  n’acceptent de la reporter, la visite de Tebboune à Moscou intervient dans un contexte international et régional tendu, en raison des répercussions de la guerre en Ukraine. Il faut rappeler que la Russie a envahi l’Ukraine. Et Poutine est en délicatesse avec l’Occident.

Le voyage du chef de l’Etat algérien à Moscou ne manquera pas de soulever des critiques du camp des USA et de leurs  alliés qui l’interpréteront comme un soutien politique algérien à la Russie et à sa stratégie de défi de l’Occident.

L’Algérie entretient des relations anciennes avec Moscou depuis l’indépendance, notamment dans le domaine militaire. Une coopération qui date de temps de l’URSS.

La  dimension militaire ne sera certainement pas absente dans cette visite, mais la coopération dans de nombreux domaines dominera le tour de table qui réunira Russes et Algériens au vu de l’importance et du profil des ministres qui ont accompagné Tebboune. L’industrie, la technologie, l’information, la cybersécurité, l’agriculture et l’énergie nucléaire destinée à des usages pacifiques, seront ainsi, indiquent des médias nationaux, au centre des discussions que Tebboune aura avec Poutine.

Autre indice qui plaide pour la place des préoccupations économiques qui seront au cœur de cette visite, les médias on indiqué qu’une série de rencontres entre des entreprises russes et algériennes qui se sont déroulées sur trois jours, la semaine dernière, sous la coordination du Conseil algérien pour la relance économique.

On rappellera aussi l’audience accordée, jeudi dernier, le général d’Armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’ANP, et le directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie, Dimitrii Chougaev.

Selon le communiqué du MDN, l’audience s’est déroulée en présence des commandants de Forces, des chefs de départements et des directeurs centraux du ministère de la Défense nationale et de l’état-major de l’Armée nationale populaire, ainsi que les membres de la délégation russe.

Lors de cette rencontre, les deux parties « ont tenu des discussions qui ont porté sur l’état de la coopération militaire et technique entre les deux pays et ont abordé les questions d’intérêt commun », ajoute le communiqué.

Selon le journal londonien Al-Araby-Al-Jadid, citant le média russe Vedomosti, outre les questions politiques et économiques liées aux relations bilatérales entre les deux pays, les présidents des deux pays aborderont un certain nombre de questions internationales et régionales qui préoccupent les deux pays, en plus de discuter de l’adhésion de l’Algérie au groupe BRICS.

Samia Naït Iqbal

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