6 mai 2024
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AccueilA la unePoutine absent à l'accueil de Tebboune à Moscou !

Poutine absent à l’accueil de Tebboune à Moscou !

Tebboune reçu par le ministre de l’Agriculture russe

La visite de Tebboune en Russie ce mardi est la surprise de la semaine. Il est reçu à l’aéroport par le ministre de l’Agriculture, Dmitri Patrushev. Incroyable mépris ! 

Cette visite en Russie a été prévue puis reportée. Puis patatras, alors que tout le monde spéculait sur la visite de Tebboune à Paris, le voilà qu’il prend la direction de Moscou. A croire qu’il a choisi Moscou contre Paris. Mais le propos n’est pas seulement là.

Les médias officiels nous apprennent que le chef de l’Etat est arrivé mardi à Moscou pour une visite d’Etat de trois jours en Russie, à l’invitation de son homologue russe, Vladimir Poutine, dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays amis. C’est pays en guerre contre un pays souverain que Tebboune a choisi de visiter.

Seulement, il y a un hic ! Abdelmadjid Tebboune tout chef de l’Etat qu’il est n’est pas reçu par le chef de l’Etat Vladimir Poutine mais par son ministre de l’Agriculture, Dmitri Patrushev. Donc même pas le premier ministre ou un ministre de rang important.

Tebboune en visite de 3 jours à Moscou

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Manque d’élégance de la part de Poutine ? Méprise ? C’est un peu le même scénario avec le Portugal qu’il a visité avec surprise. Là aussi, Tebboune a été accueilli à son atterrissage à Lisbonne par les seconds couteaux du pouvoir.

Comment est-ce possible qu’un homme qui fanfaronne dans les médias algériens sur la stature retrouvée de l’Algérie n’est pas ainsi respecté comme tel ?

Sur un autre plan, cette visite à Moscou au moment où la Russsie est en guerre en Ukraine ne restera pas sans conséquence sur le positionnement de l’Algérie sur l’échiquier mondial.

Sofiane Ayache

10 Commentaires

  1. Après le succès retentissant de la diplomatie tebbounienne qui a fait gagner à l’Algérie un strapontin pour 2 ans au sein du conseil de sécurité de l’ONU, voilà un autre succès diplomatique (encore un!) qui a permis à Tebboune d’être accueilli par pas moins que le ministre de l’agriculture russe lors de cette visite, soi-disant d’État. Si besoin est, cela démontre, pour la énième fois, toute la considération dont jouit Tebboune auprès des chefs d’État des pays qu’il visite. Ya bouguelb, même Poutine mis au banc des accusés depuis son invasion de l’Ukraine n’a même pas pris la peine de se déplacer pour l’accueillir. C’est dire!

  2. Ils sont tout simplement en train de demontrer que personne ne les prend au serieux. Sans les milliards qu’ils leur donnent pour la vieille quincaillerie qui est en train de faire sa vraie demonstration en Ukraine, personne ne leur addressera la parole. Devenus « Mechtak el ma3rifa » ils expriment vraiment le vrai visage de ce qu’ils appellent la nouvelle algerie.

  3. par le ministre de l’agriculture???
    il y’a un proverbe kabyle qui «  père ils nous ont frappés, oh fils, ils savent qui nous sommes »
    alors les russes savent très bien à qui ils ont à faire, 😂😂😂

  4. le positionnement de l’Algérie sur l’échiquier mondial ?

    C’est bien là, la question, d’un coté nous cherchons à sceller des accords économiques avec des pays de l’UE et de l’autre on fait ami/ami avec des dirigeants russes qui ont déclenché, en invoquant des prétextes invraisemblables, l’invasion de l’Ukraine laquelle est soutenue par cette même UE.
    Voici un pays ami qui envahit sans complexe et hypocritement un pays reconnu par l’ensemble des nations tout en menaçant des nations (Pologne,…etc) qui ont adhéré —librement—à l’Europe suite à l’effondrement du système soviétique dont elles se sont libérées.

    Et puis qu’en est il du Sahara espagnol envahi par les marocains et pour lequel notre diplomatie remue ciel et terre pour rendre justice aux Sahraoui. N’y a-t-il pas une concordance entre ces deux agressions? Sinon qu’on nous explique pourquoi dans un cas on condamne le Maroc, pays agresseur, et de l’autre on soutient la Russie, pays également agresseur?

    Autres considérations.
    Selon TSA, « lors de la visite de Giorgia Meloni à Alger, en janvier dernier, Tebboune a réitéré que l’Algérie disposait des capacités pour devenir un « hub énergétique pour l’Europe ». Pendant la même visite, les deux parties ont annoncé la relance du projet de construction d’un deuxième gazoduc reliant l’Algérie et l’Italie, le Galsi. Outre le gaz, le Galsi transportera également de l’électricité, de l’ammoniac et de l’hydrogène ».

    Ce qui veut dire que nous établissons des liens économiques avec cette UE qui aux yeux de nos amis russes est un ennemi. Quelles seront donc les incidences politiques à ces éventuels accords économiques sachant que le problème de la dépendance de l’Allemagne au gaz russe est une leçon que les Européens ne sont pas prêts d’oublier. Les pays européens accepteront- ils de se mettre dans la main d’un —ami— de Poutine ?

    Alors que nous avons une énorme diaspora qui séjourne en Europe et dans le monde occidental depuis plus de 60 ans et dont la majorité des membres sont intégrés, comment se fait il que notre diplomatie est dans l’incapacité de définir un projet de développement et de mettre en place une réelle coopération économique avec l’ensemble des nations de l’UE ?
    C’était ce projet visionnaire que préconisait en son temps (1962) Mohamed Khemisti (assassiné par un sbire de Benbella), qui voyait dans cette association le seul moyen de développer notre économie. L’état de dépendance actuelle de l’économie de notre pays et sa régression intellectuelle démontrent qu’il avait raison ! Est ce que Poutine et sa gouvernance d’oligarques corrompus (mais jamais confrontés à la justice) sont en capacité de réaliser ce que nous n’avons pas su faire en 60 ans ?

    Il est vrai que cet accueil à l’aéroport de Moscou est le sujet le plus important aux yeux des patriotes qui pensaient que notre président allait être accueilli comme le Messie. Or le protocole russe en a décidé autrement. A noter que Xi Jinping, le 20/03/2023, a été reçu par le vice-premier ministre russe Dmitry Chernyshenko lors d’une cérémonie d’accueil à l’aéroport Vnoukovo de Moscou. Nous, notre président est accueilli par un ministre de l’agriculture. Les russes ont la notion de ce qui est important de ce qui ne l’est peu.

    Mais c’est bien le positionnement de notre pays sur l’échiquier mondial qui pose problème. Le monde de ce début de siècle ressemble étrangement avec les années précédant 1914 et 1940. Toutes les nations s’arment y compris l’Algérie avec des budgets qui ne présagent rien de bon augure. D’autant que la menace de l’emploi de la bombe nucléaire n’est plus un sujet tabou pour des dictateurs.

    Or cette menace nous concerne particulièrement en tant que pays dépendant de l’étranger concernant l’alimentaire. Chacun ne sait pas, et ne veut pas savoir, que toute zone irradiée par une bombe thermonucléaire supprime la vie humaine mais détruit et contamine les plantes et la terre rendant impossible la production de nourriture pendant de très longues années. Ce qui peut amener à nous poser la question concernant notre approvisionnent en céréale provenant d’Ukraine et de Russie. D’autant que nous entrerions de ce fait en compétition avec d’autres pays aux populations bien plus nombreuses que la nôtre comme l’Égypte, la Chine et l’Inde… avec des prix d’achat exorbitants. Quel est donc l’analyse de la gouvernance Tebboune à ce sujet ?

    En tant qu’exportateur d’hydrocarbure, et seule ressource actuellement à la disposition des finances de l’état, nous risquons de nous retrouver en cas de récession due à la guerre à court de moyens pécuniaires pour son fonctionnement. Nous avons déjà fait le constat qu’une pandémie pouvait désorganiser l’économie mondiale et même la faire régresser. De même la guerre qu’a provoquée Poutine a profondément remis en cause l’équilibre fragile qui s’était rétabli à la suite de cette pandémie. A cause de cette guerre, il se produit actuellement de grandes transformations technologiques et économiques à nos dépens et qui nous échappent à cause à l’inefficience de notre système éducatif. (nos jeunes générations apprennent à savoir, à connaître mais on les dispense à d’apprendre à apprendre… ) L’absence d’un tissu industriel digne de ce nom nous met en outre hors course
    Lors de cette visite que compte donc négocier le président Tebboune et sur quels critères? Ce ne sont pas les déclarations convenues et empreintes de flatteries habituelles du président de l’association d’affaires russe (Delovaya Rossia), Alexis Repik qui sont à même de nous apporter des réponses à notre développement économique et scientifique.
    A part les traditionnelles signatures des mémorandums d’entente sur les éternelles questions économiques …cette visite portera principalement sur «un accord de partenariat—stratégique approfondi—censé, selon l’ambition d’Alger et de Moscou, de renforcer leur coopération au delà des questions commerciales ou militaire mais poser de nouveaux jalons dans la coopération politique ».

    En d’autres termes, deviendrons nous une sorte de République inféodée à la grrrande russie ? Comme le furent les république populaires de l’Europe de l’Ouest qui suivaient au doigt et à l’œil les desirata de Moscou?
    Et ce positionnement n’entre-t-il pas dans la stratégie, purement russe, de Poutine pour contrer l’Europe sur la zone sud méditerranéenne?
    Avons nous les dirigeants honnêtes, clairvoyants et soucieux de l’avenir des jeunes générations d’algériennes et d’algériens pour leur éviter le piège qui leur est tendu sachant que ce sont eux qui seront les victimes? L’UE n’a jamais été un ennemi potentiel.

    Le pays n’a pas besoin de statue à la mémoire d’Abdelkader, ni de Brics, ni de belles paroles du genre  » L’Algérie connaît une renaissance économique sans précédent» et encore moins de ce « monde multipolaire ».
    Notre pays a besoin de se réveiller et de cesser de se nourrir d’illusions et de parlottes. Il est temps que les jeunes générations recouvrent la liberté, celle de juillet 1962 où l’Algérie avait alors un réel statut international sur l’échiquier mondial.

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