Mardi 29 septembre 2020
Tebboune et la menace sur l’unité nationale
Abdelmadjid Tebboune, président par effraction, a une vision discriminatoire et dangereuse sur les « constantes nationales ».
Des voix racistes, haineuses, insultantes s’élèvent bruyamment pour dénoncer le maintien de Tamazight comme langue officielle dans ce projet de constitution qu’il compte soumettre à référendum.
Les constantes, telles qu’énoncées par la constitution et « rabachées » par Tebboune et son système, à savoir l’arabe, tamazight et l’islam, sont des valeurs immuables, intouchables, incritiquables, indiscutables, que personne n’a le droit de remettre en cause.
Or, des islamistes, des extrémistes, des baathistes, des haineux, connus de tous, agissant publiquement, osent dénoncer le statut de langue nationale réservé à Tamazight dans ce projet de constitution, une constitution, du reste, rejetée parce que proposée par un président illégitime pour asseoir son pouvoir.
Ceux-là, ces semeurs de haine, ces racistes ne semblent pas inquiéter Tebboune qui ne voit aucun motif de, au moins, rappeler à l’ordre les auteurs des atteintes à tamazight, à l’unité nationale, à la constitution dont il est censé être le premier garant.
Pourtant, il vient de faire adopter par ses députés cette fameuse loi criminalisant le discours de la haine.
Mais une haine qui n’en serait pas une, une loi qui ne vaudrait comme loi que lorsque ce serait son autorité, son pouvoir, son système qui seraient menacés.
Il suffit, pour s’en convaincre que le système n’est pas parti et que Tebboune ne peut lui livrer la guerre, il suffit simplement de se rappeler cette sentence agressive d’Abdelmadjid Tebboune : « Je jure que le programme de fakhamatouhou Abdelaziz Bouteflika ne s’arrêtera pas ».
Une question, une seule: Et si c’était la langue arabe ou l’islam qui étaient décriés par d’autres de la même manière que le font ces sbires, ces nervis, ces soldats de l’exclusion et de la haine?