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Tebboune et Macron enterrent la hache de guerre !

Macron Tebboune

Tout roule désormais entre Alger et Paris. Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron ont tourné la page ce vendredi de la dernière crise diplomatique entre les deux pays et annoncé leur volonté de continuer à « renforcer la coopération » bilatérale, selon l’Élysée.

Dans un entretien à El Jazeera, diffusé jeudi, Abdelmadjid Tebboune a déjà un appel du pied à Emmanuel Macron en annonçant le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris. Un jour après, communication téléphonique entre les deux chefs d’Etat. Qui a pris l’initiative ? Mystère. Il faut croire que Macron est déjà trop empêtré dans une crise politique suite à l’affaire de la réforme des retraites. Ce qui l’a obligé à reporter, fait rare, la visite du roi Charles III du Royaume-Unis.

« Incompréhensions »

Sacré consolation pour Macron qui a donc pu, entre deux crises, avoir un échangé réconfortant avec son homologue algérien. Ils ont levé lors d’un entretien téléphonique les « incompréhensions » liées à la brouille autour d’une militante franco-algérienne et sont « convenus de renforcer les canaux de communication (..) pour éviter que se renouvelle ce type de malentendus regrettables », a précisé la présidence française dans un communiqué repris par l’AFP. Pour l’Elysée donc l’affaire Bouraoui est juste une incompréhension, y a pas de quoi fouetter un chat !

Tout est rentré dans l’ordre ! Les effets de manches, les déclarations comminatoires sont oubliées. Quand les intérêts sont majeurs, il faut savoir passer outre.

L’origine de cette brouille ? La militante Amira Bouraoui. Malgré une interdiction de sortie du territoire en Algérie, la militante Amira Bouraoui était entrée avec de faux papiers en Tunisie le 3 février, avant d’être interpellée alors qu’elle tentait d’embarquer en direction de Paris. Tunis à bien essayé de la renvoyer en Algérie où l’attendait certainement une chaude place dans une des nombreuses prisons du pays. Mais Paris en a décidé autrement. La France n’abandonne pas ses ressortissants ! Quitte à fâcher ses « amis ».

Elle avait finalement pu s’envoler vers la France le 6 février grâce à l’intervention du Quai d’Orsay.

Alger avait jugé que son départ pour la France constituait une « exfiltration illégale » menée à l’aide de personnels diplomatiques et sécuritaires français, et rappelé son ambassadeur à Paris, Saïd Moussi, pour consultation.

« Le Président Abdelmadjid Tebboune a informé le chef de l’État du retour en France de l’ambassadeur d’Algérie dans les prochains jours », a précisé l’Élysée, confirmant une déclaration en ce sens de M. Tebboune cette semaine.

Après un grave coup de froid à l’automne 2021, Paris et Alger avaient scellé un réchauffement de leurs relations à l’occasion du déplacement d’Emmanuel Macron à Alger en août dernier, avant cette nouvelle brouille.

Par ailleurs, selon l’Élysée, les deux présidents « ont fait un point sur la relation bilatérale et sur la mise en œuvre de la Déclaration d’Alger signée à l’occasion de la visite du président de la République en Algérie, en août dernier. Ils ont souligné la nécessité de renforcer la coopération entre les deux pays dans tous les domaines, dans la perspective de la visite d’État en France du président Abdelmadjid Tebboune ».

La visite de Tebboune en France n’est pas évoquée par le communiqué de la présidence française. Mais chaque chose son temps, il fallait d’abord reprendre langue et dépasser la brouille. Le reste suivra si rien n’advient entretemps.

L.M/Afp

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