Abdelmadjid Tebboune n’ira pas participer à Manama, capitale du Bahreïn, à la 33e session du Conseil de la Ligue arabe. C’est Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères, qui est chargé de le représenter.
Un énième raout international des chefs d’Etat et têtes couronnées arabes boycotté par le chef de l’Etat algérien. Ce n’est pas le premier, il ne sera sans doute pas le dernier. Abdelmadjid Tebboune est un habitué des absences aux sommets internationaux. Il avait déjà séché le sommet de Djeddah en mai 2023.
Sa dernière sortie internationale remonte à 2023. Elle a été un échec. C’est celle menée en Russie et en Chine pour convaincre ces deux pays de voter pour l’intégration de l’Algérie aux BRICS. Peine perdue de notre grand globe trotter ! On connaît le résultat. L’Algérie a été refoulée à la porte de ce groupe de pays influents et particulièrement riches.
Au sommet de l’ONU, en septembre 2023, Tebboune avait parlé devant une salle presque vide. Cette sortie a été aussi un échec cuisant puisqu’il n’a pas pu rencontrer les grands dirigeants du monde et sa participation est passée inaperçue.
Alors, pour ce 33e sommet arabe, Ahmed Attaf va se retrouver au milieu des autocrates et rois arabes dont la morgue n’a d’égale que leur volonté de sauver leur pouvoir. Il sera inévitablement, entre autres, de la question palestinienne, mais comme tous les précédents sommets, les participants concluront leurs retrouvailles avec une déclaration sans lendemains.
Sofiane Ayache