Abdelmadjid Tebboune boude le prochain sommet arabe sur la question palestinienne. L’Algérie se contentera d’envoyer son ministre des Affaires étrangères. L’information est rendue publique par l’agence officielle APS, sans citer, étrangement, nommément la source.
Tebboune n’est pas satisfait de la préparation de ce sommet. Pas seulement, il se plaint que la question palestinienne soit devenue l’apanage d’une poignée de pays arabes que sont l’Egypte, l’Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis. Bien entendu, la source anonyme ne cite pas ces pays. Il manquerait plus que ça pour accentuer l’isolement de l’Algérie sur le plan arabe aussi !
Pour autant, le chef de l’Etat, le fait dire publiquement à travers un communiqué mais sans pour autant assumer que cela vient de la présidence. a choisi de ne pas assister personnellement au sommet arabe d’urgence prévu en Égypte le 4 mars, une décision qui traduit son profond mécontentement quant à la manière dont cette réunion a été préparée.
Coup de canif au sommet !
Selon des sources bien informées, cette absence est une critique directe du processus d’organisation du sommet, que Tebboune considère comme biaisé et excluant une partie des pays arabes. Il a ainsi chargé Ahmed Attaf, ministre d’État et chef de la diplomatie algérienne, de représenter l’Algérie lors de cette rencontre.
Abdelmadjid Tebboune déplore une approche qu’il juge déséquilibrée et contraire aux principes de solidarité qui devraient guider les pays arabes face à la question palestinienne. Selon lui, la préparation du sommet a été accaparée par un cercle restreint d’États qui ont imposé leur vision, sans consultation élargie avec les autres nations arabes, pourtant toutes concernées par la cause palestinienne. Cette manière de faire, estime-t-il, est une rupture avec l’esprit d’unité arabe et risque d’affaiblir la défense des droits du peuple palestinien.
L’Algérie, qui a toujours milité pour une approche inclusive et collective sur cette question, voit dans cette marginalisation un dangereux précédent, avertit cette source. Pour Tebboune, il est inacceptable que le soutien à la Palestine devienne le monopole de certains pays au détriment d’autres, alors que cette cause devrait être le ciment de l’unité arabe. Cette division orchestrée par certains acteurs arabes risque, selon lui, d’affaiblir encore davantage le front commun face aux défis existentiels qui menacent le projet national palestinien.
La posture critique de l’Algérie s’inscrit dans la continuité de son engagement historique en faveur de la Palestine. Depuis son accession au Conseil de sécurité de l’ONU, Alger s’est fait le porte-voix des droits du peuple palestinien, refusant toute instrumentalisation politique de cette cause sacrée. La source ne rappelle pas que cet engagement au sein de l’ONU n’a produit aucun effet sur le terrain. Tebboune regrette l’état actuel du monde arabe, marqué par des fractures internes et des manœuvres qui desservent la solidarité régionale. Il dénonce une gestion opaque et partiale de ce sommet, qui, au lieu de renforcer les rangs arabes, risque d’accentuer les divisions et de fragiliser davantage la défense des droits palestiniens sur la scène internationale.
En boycottant cette réunion, le chef de l’Etat veut par cette déclaration envoyer un signal fort : l’Algérie refuse d’être complice d’un processus qui compromet l’unité arabe et affaiblit la cause palestinienne. Son absence est un acte politique visant à dénoncer une approche sélective et à rappeler l’urgence d’un véritable consensus entre les pays arabes. Dans un contexte où la Palestine fait face à des menaces existentielles, Tebboune estime que l’heure n’est pas aux calculs politiques étroits, mais à une solidarité sans faille.
Le fait n’est pas nouveau. L’Algérie a été écartée, depuis de nombreuses années, du premier cercle de négociations sur la question palestinienne. Seuls une poignée de pays arabes négocie avec le Hamas et Israël. Les mêmes qui ont gardé des canaux de communication avec l’Etat hébreu. Au final, cette prise de position publique pourrait isoler l’Algérie encore plus que ce qu’elle est actuellement.
Yacine K.
« …𝒖𝒏𝒆 𝒓𝒖𝒑𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒍’𝒆𝒔𝒑𝒓𝒊𝒕 𝒅’𝒖𝒏𝒊𝒕é 𝒂𝒓𝒂𝒃𝒆… »
Qui a dit que notre cher président n’avait pas le sens de l’humour ?
« Tebboune s’en prend au prochain sommet du Caire sur la Palestine »
Toujours en train de pleurnicher.
« Alors que cette cause devrait être le ciment de l’unité arabe »…
Et quand ce ciment s’effritera… qu’adviendra-t-il du Medreg El Arabi ?
« En boycottant cette réunion, le chef de l’Etat algérien envoie un signal fort : l’Algérie refuse d’être complice d’un processus qui compromet l’unité arabe et affaiblit la cause palestinienne ». Il ne s’agit pas à proprement parlé d’un boycott puisque l’Algérie sera représentée par son MAE qui a déjà été dépêché comme représentant de Tebboune à plusieurs autres réunions avec les « frères arabes ». Réunions boudées, et non boycottées la nuance est de taille, par le même Tebboune. Ce que je crois c’est que Tebboune est persuadé que Sissi, MBS et Ben Zayed ont manigancé pour lui faire subir le même traitement que le duo Trump-Vance avait servi à Zelensky. Sachant qu’il ne pouvait leur tenir tête comme Zelensky l’avait si bien fait, il a décidé d’envoyer Attaf dans la fosse aux lions. Plus courageux que ça tu crèves. Quant à l’unité arabe, cette arlésienne, faites-moi signe si jamais un jour elle deviendra autre chose que des mots. C’est largement connu, de par leur nature, les Arabes préfèrent toujours agir en rangs dispersés pour éviter les coups de dagues dans le dos.