Sommes-nous revenus aux heures sombres des enlèvements de citoyens ? Le cas Bouziza inquiète sa famille et les défenseurs des droits de l’homme. Qu’est devenu cet ex-détenu d’opinion après son arrestation par des hommes de la BRI le 19 octobre ?
L’ex-détenu Abdelhamid Bouziza n’a plus signe de vie où du lieu de son détention depuis son arrestation, le 19 octobre 2022, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
L’ex-détenu, Abdelhamid Bouziza, n’a pas été présenté depuis son arrestation le mercredi, 19 octobre 2022. On ignore jusque-là le lieu où il pourrait se trouver, même si des informations ont pu circuler sur son transfert à Alger, ajoute la même source.
Des avocats du collectif de défense des détenus d’opinion se sont présentés au niveau des tribunaux de Tlemcen et d’Alger afin de se constituer dans son dossier, ils ne lui ont trouvé aucune trace.
Il a été arrêté le mercredi, 19 octobre 2022, l’après-midi, par des éléments de la BRI, épaulés par la brigade de la gendarmerie de la cité Safsaf, Tlemcen. Il a été par la suite procédé par la perquisition de son domicile familial. Les forces déployés sur les lieux ont failli enfoncer le portail d’entrée de la maison, si ce n’est le petit frère qui leur a ouvert, raconte le CNLD dans son communiqué.
« Oublies définitivement ton fils », aurait sommé un des agents la maman. Affligeant.
Le frère s’est présenté au siège de la sûreté de la wilaya de Tlemcen où il a été informé qu’Abdelhamid Bouziza a été transféré à Alger. Depuis aucune nouvelle.
Ex-détenu, Abdelhamid Bouziza est orphelin de père et il est l’aîné de la famille et il s’occupe de sa maman malade. Il a retrouvé sa liberté et quitté la prison, le 28 février 2022 suite une bonne conduite.
Les condamnations d’activistes sont quotidiennes. A Bejaia, la peine prononcée en première instance à l’encontre du détenu d’opinion, Khoudir Kana a été confirmée. Il est condamné à 06 mois de prison ferme et 50 000 dinars d’amende. Verdict rendu le 30 octobre 2022 par la section correctionnelle près du tribunal de Béjaïa.
Il n’y a nul honneur à embastiller des citoyens pacifiques, il n’y a nulle gloire à confronter justice et autoritarisme. Personne n’est dupe.
L.M.
Ce qui est dramatique c’est le silence devant l’injustice de l’élite intellectuelle et d’une partie du peuple, sans cette complicité muette et de l’autre active menée par les nervis du pouvoir capables de terroriser même des enfants sachant que la répression, l’oppression etc… ne s’exerce pas seulement sur le plan sécuritaire, elle s’exerce sur tous les plans y compris identitaire…..l’autre partie du peuple qui vit la situation se sent colonisée par » leurs propres frères » ….la pire des colonisations, surtout en Kabylie la rebelle.