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lundi 30 juin 2025
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« Tous mes rêves partent de gare d’Austerlitz » de Mohamed Kacimi

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THEATRE

« Tous mes rêves partent de gare d’Austerlitz » de Mohamed Kacimi

Barbara, Rosa, Marylou, Zélie et Lily, ces cinq femmes s’apprêtent à passer la fête de Noël dans la bibliothèque de la prison d’arrêt – car ce sont des détenues. Et ces femmes (ces filles comme elles se nomment elles-mêmes) mettent en place une tactique en réaction à l’enfermement qu’elles subissent. Nous ne savons rien de la classe sociale à laquelle appartient les cinq « filles » ni pourquoi elles se sont retrouvées derrière les barreaux. Chacun des personnages joue un rôle qui l’éloigne de l’espace clos et des jours qui se répètent sans fin dans ce cadre aux frontières barreaudées.

Alfred de Musset donne l’occasion aux prisonnières de sortir d’elles-mêmes, le théâtre comme déversoir du trop-plein de la révolte intérieure, des pensées explosives, des rêves impossibles.

Sur scène, cinq filles auxquelles s’adjoint Frida qui, elle, parle de son passé : vacataire dans un lycée, « Plus d’appart, plus d’allocs… Je me réveille un matin, je suis à la rue… Le père intente un référé… Il demande la garde exclusive de la gamine, pour sa santé… Le juge ouvre à peine le dossier… dix minutes : pas de boulot, pas d’appart : pas d’enfant, madame… ». Frida filme le jeu de ses camarades en train de jouer On ne badine pas avec l’amour. Et donne des conseils pour interpréter Musset suivant un standard académique.

Il n’est pas question ici de décrire le caractère de chacune parce que chaque personnage passe délicatement par tous les états et tous les sentiments, de la colère à la joie, la tristesse, le désespoir…

Avec une énergie débordante qui fait de chaque rôle quelqu’un que nous avons connu personnellement tant la situation est réaliste. Le spectateur pris dans les mailles de la pièce oublie jusqu’au bruit des verrous, aux portes qui se ferment, des circonstances vécues par les différentes intervenantes.

Des actrices de haut vol, une mise en scène de Marjorie Nakache qui donne des frissons, un texte qui fait de Mohamed Kacimi un dramaturge incontournable…

K.B.

Séances :

– Théâtre 13, 30, rue du Chevaleret, 75013 Paris, du 6 au 18 novembre 2018 hormis le 12.

—Studio Théâtre de Stains, 19, rue Carnot, 93240 Stains les 27, 29 et 30 novembre, les 1er et 2 décembre 2018.

Auteur
Kamel Bencheikh

 




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