Karim Tabbou, a été condamné ce mercredi 13 mars, par le tribunal de Bir Mourad Raïs, dans son procès en opposition, à 6 mois de prison avec sursis et à 50 000 dinars d’amende.
Karim Tabbou, coordinateur de l’Union démocratique et sociale (UDS) non légalisé par le ministère de l’Intérieur, est condamné à six mois de prison avec sursis. Le juge a retenu contre lui les délits : « d’incitation à attroupement non armé », « outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions » et « diffamation ». Une panoplie d’accusations que les juges utilisent à tout-va pour embastiller les opposants.
En revanche, Karim Tabbou a été relaxé concernant les chefs d’inculpations d’ « atteinte au respect dû aux morts », d’ »atteinte à l’intégrité du territoire national » et de la « mise à la disposition du public d’enregistrements et de photos sans l’autorisation du concerné ». En clair, le régime dose ses « châtiments » contre les opposants et les figures qui peuvent jouer les trouble-fêtes.
Il est à noter que le parquet près le tribunal de Bir Mourad Raïs avait requis, le 06 mars dernier, une année de prison ferme et 100 000 dinars d’amende à l’encontre du coordinateur de l’UDS.
Le procureur dit ignorer l’arrestation de Karim Tabbou, selon le Cnld
Karim Tabbou avait purgé une peine d’un an de prison après avoir été condamné en mars 2020 pour « atteinte à la sûreté nationale », en raison d’une vidéo sur le compte Facebook de son parti critiquant l’ingérence de l’armée dans les affaires politiques. Karim Tabbou a été l’une des figures médiatiques du Hirak/Tanekra. Il avait notamment fait de nombreuses déclarations comminatoires contre le régime.
Plus de 200 détenus d’opinion croupissent dans les prisons depuis l’adoubement de Tebboune à la présidence. Tebboune restera, dans l’histoire de l’Algérie, comme ayant celui qui aura envoyé en prison le plus d’activistes pacifiques et de journalistes.
L.M.