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Tribunal de Tizi-Ouzou : pas de clémence pour Christophe Gleizes

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Au tribunal de Tizi-Ouzou (Kabylie, Algérie) Christophe Gleizes avait demandé la « clémence » de la justice algérienne. Appelé à la barre, il avait demandé « pardon », reconnaissant avoir fait « beaucoup d’erreurs journalistiques malgré [ses] bonnes intentions », selon un journaliste de l’AFP présent dans la salle d’audience. « Je réclame votre clémence pour pouvoir retrouver ma famille », avait-il dit avec émotion.

La Cour d’appel de Tizi Ouzou a néanmoins confirmé la peine prononcée en première instance : l’accusé de 36 ans a été condamné à une peine de sept ans de prison ferme, comme en juin 2025, pour « apologie du terrorisme ». « La cour confirme le jugement rendu en première instance », a déclaré le président de la juridiction à l’issue de ce nouveau procès.

L’annonce a suscité la consternation dans la salle, selon un journaliste de l’AFP présent sur place : ses proches, interrogés par l’AFP, se sont dits « effondrés ».

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes a notamment dit qu’il aurait dû demander un visa de journaliste au lieu d’un visa touristique pour venir en reportage en Algérie. Il affirme également qu’il aurait dû être au courant que certains de ses contacts étaient reliés à une organisation classée comme terroriste en Algérie.

Les audiences avaient débuté mercredi matin, selon l’AFP. Christophe Gleizes, 36 ans, est assisté d’un avocat algérien, d’un avocat français, et des membres de sa famille ont été autorisés à assister à l’audience.

Des contacts avec le mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie reprochés

Au moment de son arrestation en mai 2024, le journaliste se trouvait dans la région pour des reportages sur la Jeunesse Sportive de Kabylie, un des clubs de football les plus populaires du pays, et pour une enquête sur les dix ans de la mort d’Albert Ebossé, joueur camerounais de la JSK.

Ce n’était pas son premier déplacement professionnel en Algérie, mais il ne disposait que d’un visa de tourisme. « Une erreur qu’il a reconnue, un délit passible d’amende, mais certainement pas un crime », selon Me Amirouche Bakouri, selon qui son client « est transparent depuis le début et n’a rien à cacher ».

On lui reproche ses contacts avec des responsables du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée terroriste par les autorités algériennes en 2021. Le tribunal lui a ensuite demandé s’il s’avait que le Mouvement pour l’autodétermination en Kabylie était considéré comme « terroriste », lorsqu’il a rencontré en octobre 2021, à Paris, un dirigeant de ce mouvement, pour un précédent reportage. Le MAK avait été classé « terroriste » cinq mois plus tôt. « Je n’étais pas au courant et j’ai honte de le dire », a répondu le journaliste, qui a ensuite exprimé le souhait de retrouver sa famille.

Un mea culpa prononcé avec des sanglots dans la voix, qui n’a pas convaincu. Car le parquet, lui, avait requis d’alourdir sa peine à 10 ans de prison : « l’accusé n’est pas venu en Algérie pour accomplir un travail journalistique mais (pour) un acte hostile » a estimé le magistrat, qui représente les intérêts de la société algérienne.

Pour les défenseurs de Christophe Gleizes, ces contacts sont antérieurs et ne constituent pas une faute.

Sur RFI, le directeur de Reporters sans frontières Thibaut Bruttin avait estimé la semaine dernière qu’il y avait eu « une incompréhension du rôle des journalistes » par la justice algérienne.

Avant le verdict, son comité de soutien et sa famille espéraient également que Christophe Gleizes profiterait de la décrispation observée ces dernières semaines entre la France et l’Algérie. Cela notamment avec la libération de l’écrivain Boualem Sansal le 12 novembre dernier.

Avec RFI

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