Sofiane Azazga, Rafik Amzal et Lyès Sellidj ont été condamnés à la prison ferme ce dimanche par des tribunaux pour leurs opinions.
Le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, a condamné ce 3 mars 2024, le détenu d’opinion, Lyes Sellidj, à une année de prison ferme et à une amende.
Le parquet près le tribunal de Sidi M’hamed, avait requis, le 25 février dernier, rien de moins que 8 ans de prison ferme et 100 000 dinars d’amende à son encontre, rapporte le comité national pour la libération des détenus d’opinion (Cnld).
L’ex-détenu d’opinion, Lyes Sellidj, a été présenté le 23 octobre 2023, devant le procureur près du tribunal de Sidi M’hamed, puis devant le juge d’instruction qui a ordonné son placement en détention. Lyes Sellidj avait quitté la prison le 4 juillet 2023, après avoir purgé la totalité de sa peine, soit 6 mois de prison ferme.
Le tribunal de Béjaïa a condamné aujourd’hui 3 mars, Sofiane Azazga à 6 mois de ferme assortis d’une amende de 50 000 dinars et sans mandat de dépôt à l’audience, ajoute le Cnld. Il est à noter qu’il a été convoqué le 29 février au commissariat central de Béjaïa et il lui a été remis une convocation pour le 03 mars 2024 afin de le présenter devant le procureur
L’activiste Rafik Amzal a été condamné aujourd’hui,3 mars, par le tribunal de Béjaia à une année de prison ferme et à 100 000 dinars d’amende. Sans mandat de dépôt à l’audience toutefois. Rafik Amzal est une vieille connaissance de la justice et du procureur de Bejaia, souligne encore la même source. Arrêté, il a été relâché le 30 novembre 2023, après avoir été entendu par la police de lutte contre la cybercriminalité près la la sûreté de Béjaïa. Son crime ? Des publications critiques sur Facebook. Harcelé par les convocations de la police, il a vu son passeport confisqué.
Sofiane Tabti a été condamné samedi 2 mars, à 6 mois de prison ferme et à 20 000 dinars d’amende et sans mandat de dépôt à l’audience.
Le parquet près le tribunal d’Essania, Oran, a requis 18 mois de prison avec sursis à l’encontre de l’ex-détenu d’opinion, Mohamed Wahid Halal. Le verdict est attendu pour lundi 4 mars.
Pendant que toute la presse nationale chante la réussite du Forum des pays exportateurs de gaz les droits humains sont allègrement bafoués dans le pays, sans qu’aucun média ne souffle une ligne. Certains activistes sont lourdement condamnés. Des journalistes comme El Kadi Ihsane et Mustapha Bendjama sont condamnés pour leurs écrits.
Les 260 détenus d’opinion qui croupissent dans les prisons ne sont pas non plus une priorité de ces médias qui louaient à longueurs de pages et d’images les manifestations du Hirak et le courage des activistes au printemps 2019. Tout est oublié, passé à la trappe.
Il n’y en plus que pour Tebboune et son mentor le général-major Saïd Chanegriha en attendant le prochain séisme.
Sofiane Ayache