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Tunisie : le Mouvement du peuple alerte sur la dérive autoritaire et la fragilité économique

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Réuni le 9 novembre 2025, le bureau politique élargi du Mouvement du Peuple a publié un communiqué réaffirmant son attachement aux libertés, à la justice et à l’État de droit.

La formation dirigée par Zouhir Maghzaoui dénonce la détention abusive de citoyens sans garanties de procès équitable ni respect des conditions de détention conformes aux normes internationales. Ces pratiques, estime-t-elle, menacent la stabilité du pays et nuisent à son image à l’étranger.

Sur le plan économique, le parti critique sévèrement le projet de loi de finances 2026, qu’il juge dénué de toute vision réformatrice et calqué sur les politiques rejetées par les révoltes de 2011 et 2021. Ce texte, selon la formation, se limite à une approche comptable et aggrave l’endettement public, menaçant la survie des entreprises publiques et accentuant la dégradation des services de santé, d’éducation et de transport.

Le Mouvement du Peuple s’inquiète également du recours répété à l’emprunt auprès de la Banque centrale, estimant que cette politique alimente l’inflation et affaiblit le dinar, entraînant une érosion du pouvoir d’achat malgré les augmentations salariales prévues.

Concernant la situation à Gabès, le parti déplore la passivité du gouvernement face aux revendications légitimes des habitants, jugeant que les promesses creuses et la création de comités sans mandat clair ne font qu’aggraver la crise sociale et environnementale.

S’il réaffirme son soutien à la lutte contre la corruption et les lobbies, le parti met en garde contre la criminalisation généralisée des acteurs politiques et associatifs, une dérive qui assèche la vie démocratique et éloigne les citoyens de la gestion des affaires publiques.

Le Mouvement du Peuple appelle en outre à des réformes législatives urgentes : révision du décret 54, création de la Cour constitutionnelle, modernisation des codes du commerce, du travail et des institutions judiciaires et électorales.

Enfin, tout en réitérant son refus du financement étranger des partis et associations, il demande l’adoption d’une loi claire criminalisant ces pratiques, rappelant que le décret 88 de 2011 ne les interdit pas expressément et qu’il a déjà été utilisé de manière abusive contre le mouvement.

Mourad Benyahia

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