Le 2 octobre 2025, Tunis a été le théâtre de rassemblements et de manifestations étudiantes en soutien à la flottille Al-Soumoud, interceptée par l’armée israélienne lors d’une mission humanitaire vers Gaza. Les participants dénoncent le blocus israélien, qualifiant ses actions de « génocide » et pointant la complicité des États-Unis.
Des centaines d’étudiants se sont rassemblés sur l’avenue Habib Bourguiba, devant l’ambassade de France, brandissant des slogans pro-palestiniens et exigeant la fermeture de l’ambassade américaine et l’expulsion de son ambassadeur. L’Institut de Presse et des Sciences de l’Information a publié un communiqué dénonçant l’arrestation de journalistes tunisiens et étrangers à bord des navires, et réclamant leur libération immédiate. Les manifestations se sont également étendues à Sfax et Sousse, témoignant d’un large soutien populaire à Gaza et à la flottille.
Parallèlement, plusieurs partis et organisations tunisiennes ont réagi :
Mouvement Nahdha condamne l’attaque et appelle à la mobilisation internationale.
Harakat Echaab dénonce une « nouvelle crime contre l’humanité » et appelle les peuples libres à manifester.
Parti des Travailleurs accuse Israël de terrorisme d’État et demande une solidarité active.
Parti Républicain et Harakat Haq appellent à l’action diplomatique et à la protection des citoyens tunisiens.
Syndicat national des journalistes tunisiens exige l’ouverture d’une enquête internationale.
Organisation tunisienne des jeunes médecins et UGTT appellent à la mobilisation devant l’ambassade américaine et au soutien des participants.
La flottille Al-Soumoud, composée de près de 50 navires et plus de 500 militants de 45 pays, transporte du matériel humanitaire pour Gaza. La flottille maghrébine comprend 52 participants, dont 30 Tunisiens et 26 Algériens. Les organisateurs appellent à maintenir les actions de solidarité jusqu’au retour sécurisé de tous les participants.
Cette mobilisation reflète le soutien populaire et institutionnel tunisien à la cause palestinienne et la dénonciation des entraves à l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Mourad Benyahia

