Le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis a émis, jeudi 20 avril 2023, dans la matinée, un mandat de dépôt émis contre le dirigeant du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, ont rapporté plusieurs médias tunisiens qui citent des sources judiciaires.
L’information a été confirmée sur la page Facebook du parti islamiste. La décision du magistrat a été prise après un interrogatoire qui a duré plus de 9 heures.
Le leader du parti islamiste est poursuivi pour « intention de changer la forme de l’Etat» et «incitation des habitants à s’entretuer. » Rached Ghanouchi a été arrêté, lundi dernier, dans la soirée.
Il lui est reproché sa déclaration faite en marge d’un événement organisé par le Front du salut national (une coalition de l’opposition), le 15 avril. Selon les médias locaux, Ghannouchi aurait affirmé que la Tunisie encourt le risque de « la guerre civile dans le cas de l’interdiction de l’islam politique ».
Le nombre des prévenus dans le cadre de l’affaire qui implique Ghannouchi et d’autres dirigeants du mouvement « Ennahdha », s’élève a sept, rapporte l’agence de presse turque Anadolu qui cite le porte-parole de la Direction générale de la Garde nationale (Gendarmerie), Houssem Eddine Jebabli.
Celui-ci a indiqué, selon la même source, que les accusations portées à l’encontre des prévenus concernent des « actes ayant pour but de changer la forme de l’État, d’inciter les gens à s’armer les uns contre les autres, et à provoquer le désordre, le meurtre et le pillage sur le territoire tunisien »
Le mouvement Ennahdha a dénoncé, via un communiqué la décision du juge d’instruction quil considère « injuste et qui confirme qu’il s’agit d’une décision politique par excellence ».
Samia Naït Iqbal
