24 avril 2024
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Tunisie : Rached Ghannouchi, leader d’Ennahdha, arrêté

Rached Ghannouchi entendu par le pôle antiterroriste

Rached Ghannouchi, le leader du parti islamiste tunisien, Ennahdha, a été arrêté quelques minutes après la rupture du jeûne, a annoncé le média en ligne tunisien, mosaïque.net qui cite Me Mokhtar Jemaï, l’avocat du président du Mouvement Ennahdha.

« Des unités de la Garde nationale ont encerclé le domicile de son client et l’ont fouillé, peu après la prière du Maghreb, ce lundi », poursuit le média citant toujours l’avocat du leader islamiste.

« Rached Ghannouchi a été conduit à une destination inconnue, selon ses dires, et que les unités de la Garde nationale ont fait savoir que l’interpellation et la perquisition intervient dans le cadre d’un mandat émis par le ministère public », poursuit mosaïque.net qui cite  Maître Mokhtar Jemaï et d’autres sources.

La même information a été confirmée par Business News qui précise que « Rached Ghannouchi a été arrêté à son domicile et conduit à la brigade d’El Aouina, après une descente effectuée dans son domicile, ce soir lundi 17 avril 2023, soit le 27ème jour du mois saint de ramadan ». Business News assure que « les motifs de cette arrestation n’ont pas encore été communiquées. »

Plusieurs médias tunisiens ont évoqué les récentes déclarations de Rached Ghannouchi qui pourraient justifier son arrestation. En effet  lors d’une réunion politique, le chef de file d’ Ennahdha a déclaré  que « toute tentative d’éliminer une des composantes politiques, (l’islam  politique ndlr) ne peut mener qu’à la guerre civile», attestent plusieurs sources médiatiques tunisiennes.

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Rached Ghannouchi, 81 ans, avait comparu en février au pôle judiciaire antiterroriste à la suite d’une plainte l’accusant d’avoir traité les policiers de « tyrans ».

L’opposant, bête noire du président Saied avait également été entendu en novembre 2022 par un juge du pôle judiciaire antiterroriste pour une affaire en lien avec l’envoi présumé de djihadistes en Syrie et en Irak.

En juillet de la même année, il avait aussi été interrogé pour des soupçons de corruption et blanchiment d’argent liés à des transferts depuis l’étranger vers une organisation caritative affiliée à Ennahdha.

L’étau autoritaire se resserre sur toutes les voix libres. Les interpellations dans le milieu de l’opposition et de la presse se multiplient dans le pays depuis février, alors que le régime présidentiel se durcit. Kaïs Saeid se conduit en dictateur s’arrogeant tous les pouvoirs. Isolé, il s’en prend à tous ceux qui le critiquent. La Tunisie est par ailleurs confrontée à une crise économique particulièrement gravissime.

Samia Naït Iqbal

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