26 avril 2024
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Un cœur de porc transplanté à l’homme avec succès

Transplantation de coeur

Cette transplantation de xénogreffe (greffe d’un organe entre espèces différentes) est l’œuvre d’une équipe de chirurgiens américains. Cette avancée technique  est une première mondiale, elle suscite déjà beaucoup d’espoirs pour les personnes en attente de greffe.

Le vendredi de la semaine dernière, une intervention chirurgicale pas comme les autres s’est déroulée dans une clinique médicale affiliée à la faculté de médecine de l’université de Maryland.
Un patient de 57 ans, atteint d’une maladie cardiaque au stade terminal et qui ne pouvait bénéficier d’une greffe conventionnelle, a été transplanté d’un cœur de porc génétiquement modifié.
Cette intervention a été considérée comme une réussite puisque le patient toujours sous surveillance va bien 3 jours après son opération. Cette prouesse chirurgicale a été effectuée par une équipe de chirurgiens spécialisés dans la transplantation cardiaque à sa tête le Pr Muhammad M. Mohiuddin et le Pr Bartley P. Griffith respectivement directeur scientifique et directeur clinique du programme de xénotransplantation cardiaque à l’université de médecine de Maryland. La FDA l’agence américaine du médicament a donné un accord en urgence et à titre compationnel.
Le cœur prélevé sur un porc a subi des modifications dans son génome. Trois gènes  du donneur (porc) impliqués dans le rejet et 1 gêne responsable de la croissance du cœur ont été inactivés et six autres gènes humain ont été introduit permettant une réponse immunitaire adaptée pour prévenir le rejet.
Ce cœur a été conçu par Revivicor un laboratoire de biotechnologie spécialisé dans la médecine de régénération (fabrication et recherche dans les transplants) basé dans la ville de Blacksburg en Virginie.
Un nouveau médicament antirejet a aussi été utilisé pour contrôler le rejet de la greffe, ce dernier est conçu par la firme pharmaceutique Kiniksa.
Aux Etats-Unis d’Amérique, 110 000 malades sont en attente d’une greffe et 6 000 patients décèdent chaque année à cause d’un manque d’organes.
Bien que cette nouvelle suscite l’enthousiasme en Occident, il est certain que dans les pays où le porc n’a pas bonne presse, des questions religieuses seront au centre des débats.
A l’heure des choix ultimes, faudra-t-il remiser ses croyances pour sauver des vies humaines ou les laisser mourir ?
Dr Tarik Yadaden

12 Commentaires

  1. « A l’heure des choix ultimes, faudra-t-il remiser ses croyances pour sauver des vies humaines ou les laisser mourir ? »
    Il y a de l’espoir puisque cette équipe de chirurgiens a été dirigée par un professeur nommé Muhammad M. Mohiuddin. Ce n’est pas un protestant, un mormon ou un buddhiste qui porterait ce nom.

  2. Cette question du tabou entourant le porc indique que les sociétés musulmanes veulent être plus musulmanes que Mohamed et le Coran. Le Coran mentionne cinq fois l’interdiction de manger du porc, mais chaque fois il ajoute que si vous êtes sous contrainte, c’est bon, régalez-vous, Dieu fera semblant de n’avoir rien vu. Et quoi de plus contraignant qu’une situation de vie ou de mort? Soit tu te fais greffer un cœur de porc, soit tu meurs. C’est simple, rien de plus pressant que le choix entre la vie et la mort. Et puis d’abord, le Coran ne parle que de bouffer la viande de porc, il ne parle pas d’autre utilisation du porc ou d’une quelconque partie de son corps. Ne bouffez pas sa viande, à moins que vous n’y soyez obligés, c’est tout ce qu’il dit. Mais nos musulmans modernes vous diront qu’il vaut mieux crever de faim que d’en consommer. Non seulement ça, mais si vous touchez un cochon c’est votre billet aller-simple pour les feux de Gehennam. Si un poil de cochon est transporté par le vent et atterrit sur une partie de votre corps, il vous faudra couper cette partie et la brûler, sinon c’est l’éternité en l’enfer qui vous attend, voilà ce que disent les bons musulmans d’aujourd’hui.

    • Cela serait étonnant que certains musulmans modernes (comme en Algérie, à titre d’exemple) préfèrent la mort à un coeur de porc. Ils nous ont habitués à manger à tous les rateliers et à composer avec des contradictions insoutenables pour ceux qui ont un minimum d’intégrité. En effet, la remise en question des croyances dogmatiques nécessite du courage et de l’honnêteté.
      Je me demande s’ils ne seront pas très heureux de pouvoir vivre même avec des coeurs de cochons tout en continuant à imposer des pratiques qu’eux-mêmes ne respectent que quand cela ne les dérange pas….

  3. Azul aya mdakul

    Moua je ne suis pas du tout surpris par cette greffe entre mammifères . Un jour on pourra greffer des sabots à l’homme.

    Je suis plus surpris qu’on puisse remplacer des organes humains par de la matière non-organique: du métal, du plastique, le cœur artificiel par exemple. Des processeurs (capteurs) pour remplacer les yeux.

    C’est que c’est vrai que ça fiche un coup à l’ethnocentrisme. Je ne sais pas si tu as lu « Demain les chiens » de Clifford D. Simak .

    Le risque c’est qu’un jour on fasse l’inverse . Un cœur d’homme dans un un corps de porc. Yakhi la religion des porcs ne leur interdit pas de manger des hommes ?

    • Ce qui soulève une question: Qu’est-ce qui fait de toi, toi. Qu’est-ce que c’est que toi? Si tu te fais remplacer tous tes organes par des organes artificiels ou d’animaux ou d’autres humains, y compris peut-être une bonne partie de ta cervelle, seras-tu toujours toi? Quelle partie de ton organisme faudrait-il préserver afin que tu restes la même personne, que tu sentes que tu es la même personne?

  4. bravo à tous les chercheurs, les chirurgiens, les médecins c’est un exploit!!! c’est prometteur pour l’avenir! et une bonne raison d’espérer à tous ceux luttent contre la maladie pour survivre!

  5. aujourd’hui c’est avec le cœur d’un porc mais rien n’exclut la modification génétique d’un autre animal pour faire une greffe, voire fabriquer un cœur humain avec des cellules souches humaines peut être celles du malade lui-même, ce qui limiterait au maximum les risques de rejet! la science est l’œuvre dans ce domaine et nous ne sommes pas au bout de nos
    surprises! le champ du possible est vaste! l’homme est assurément une créature perfectible!
    « l’homme est un trait d’union entre le singe et le surhomme, un pont sur l’abîme! dixit Friedrich Nietzsche.

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