Lundi 1 octobre 2018
Un élève hospitalisé après avoir été brutalisé par son enseignante à Batna
K. Y. âgé de 14 ans est un élève en cycle moyen. Il a été hospitalisé durant 4 jours aux services de l’ophtalmologie de l’hôpital de Batna.
Nous avons recueilli le témoignage de l’enfant :
“Juste après qu’on soit rentré en classe et bien avant que l’enseignant ne commence le cours, je bavardais avec mon copain de classe. L’enseignante arrive alors vers nous avec un bout de tuyau à la main, elle s’est mise à me rouer de coups en me frôlant à l’œil droit… Je lui ait dit que je ne voyais plus rien, mais elle m’a ignoré. Après le cours, je suis allé voir mon père. Et nous sommes revenus pour nous plaindre auprès de la directrice, le surveillant général de l’établissement a refusé de nous recevoir en utilisant un langage agressif et menaçant, un comportement d’ailleurs indigne d’une personne qui soi-disant représente le secteur d’éducation. Mon père déjà atteint d’une maladie chronique l’empêchant de marcher et moi, avons été humiliés. Nous avons le sentiment que nous sommes rejetés”.
Un surveillant général indigne
Comment expliquer qu’un père de famille soit humilié par un fonctionnaire de l’Education ? L’attitude de cet individu a aggravé le traumatisme.
L’enfant est atteint d’un traumatisme de l’œil droit à l’origine d’une hyphéma traité, (précisé sur le certificat de constatation du médecin légiste) qui a causé son hospitalisation de quatre jours. Soit du 23 au 27 septembre. Ce sont bien les coups assénés par son enseignante qui sont à l’origine de son admission à l’hôpital a indiqué son père, un homme très fatigué et rongé par une maladie chronologique l’empêchant de marcher.
Le père de la victime M. K. a indiqué au Matin d’Algérie que c’est un acte injustifiable et impardonnable. Il est à rappeler que Madame la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit n’a point cessé de le faire rappeler à chaque fois dans ses discours. Frapper un élève en Algérie est puni par la loi.
De même qu’il y a deux décrets qui interdisent de frapper un enfant. Ni l’enseignant, ni le chef d’établissement n’ont le droit de toucher un enfant. Et d’ajouter que “toute personne qui entraverait le règlement subirait les conséquences disciplinaires prévues”, est-il précisé.
Depuis cette affaire, la situation de K. Y. est instable sur le plan psychologique. Et il pourrait subir une intervention chirurgicale si son état de santé ne s’améliore pas, apprend-on auprès de son père toujours inquiet.