Le service de renseignement ukrainien, le SBU, déclare avoir documenté plus de 14 cas d’activités illégales de la part de l’accusé.
« Il s’est avéré que le chef d’état-major du centre antiterroriste du SBU travaillait pour l’ennemi. » Les services de renseignements ukrainiens (SBU) ont annoncé sur Telegram, mercredi 12 février, avoir arrêté ce haut gradé dans leurs propres rangs, accusé d’avoir travaillé et transmis des informations à Moscou, en pleine guerre contre la Russie.
Le SBU a évoqué une opération « extrêmement complexe » pour démasquer cet agent et déclaré avoir documenté plus de 14 cas d’activités illégales de sa part. Dans une vidéo jointe au communiqué, Vassyl Maliouk, chef des services, a précisé que le suspect, qui n’a pas été nommé, était poursuivi pour « haute trahison », un crime passible de très lourdes peines de prison.
« L’auto-purification du SBU se poursuit »
Selon Vassyl Maliouk, il occupait ce poste au sein des services de renseignement ukrainiens depuis 2016, lorsque la Russie soutenait des séparatistes combattant Kiev dans l’est de l’Ukraine. « L’autopurification du SBU se poursuit. Peu importe les efforts de l’ennemi pour infiltrer nos rangs (…) il n’y parviendra pas », a déclaré le patron des renseignements.
La Russie a longtemps été réputée pour avoir des agents dans l’armée et l’appareil sécuritaire ukrainiens, même si la résistance de Kiev à l’attaque russe et l’échec de l’offensive, au printemps 2022, ont montré les limites des services secrets de Moscou. Kiev a néanmoins accusé des centaines de personnes de collaborer avec la Russie depuis son invasion en février 2022, notamment des personnes suspectées de transmettre des informations militaires à l’armée russe.
Francetvinfo/AFP