Une énième affaire donc ! Après celle du pseudo-militant du MAK arrêté, selon la justice à Bejaia, avec un arsenal de guerre, si l’on en croit les affirmations de la justice, voilà qu’une autre en lien, cette fois avec le Maroc, est révélée par la justice algérienne.
Cette fois « la menace » s’est déplacée de Bejaia à Tlemcen, si l’on croit la justice. Après le MAK c’est le Maroc qui est mis en cause. La justice algérienne a ainsi révélé le démantèlement d’un réseau de renseignement et d’espionnage visant à porter atteinte à la sécurité de l’État.
Le groupe qui comptait sept personnes, dont quatre de nationalité marocaine et au sein duquel figurent trois Algériens active dans la région de Tlemcen, à l’extrême nord-ouest de l’Algérie.
L’annonce de cette nouveau complot visant à saper la sécurité interieur intervient à une semaine de l’élection présidentielle prévue le 7 septembre 2024 à été révélé par le procureur de la République près le tribunal de Tlemcen, dans une conférence de presse tenue au siège de la dite juridiction.
Mustapha Lobar a indiqué que les sept personnes ont été placées en détention provisoire sur décision du juge d’instruction en attendant d’être jugées pour une lourde charge.
Le magistrat a expliqué que, le 24 août dernier, dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine, et après que les services de sécurité compétents ont reçu des informations sur les déplacements d’une personne suspecte de nationalité marocaine dans le centre de la ville de Tlemcen, le parquet général a été prévenu, et a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Le même jour, a-t-il ajouté, le dénommé « Z.M.» de nationalité marocaine a été arrêté, et il a été constaté qu’il était entré illégalement sur le territoire national.
Après avoir exploité le téléphone portable de l’intéressé avec l’autorisation du parquet et après l’avoir interrogé, il a été constaté qu’il travaillait au sein d’un réseau d’espionnage et de renseignement pour le compte d’une partie étrangère, aux côtés de ressortissants marocains et algériens, selon le ministère public.
Le 28 août, six autres personnes ont été arrêtées, dont trois de nationalité marocaine et trois Algériens.
Les investigations ont révélé que tous les membres de ce réseau recevaient des instructions du dénommé « B.S. », de nationalité marocaine. Les résultats de l’enquête préliminaire ont également révélé que « ce réseau a recruté des ressortissants marocains et algériens en vue de porter atteinte aux institutions sécuritaires et administratives algériennes », selon la même source.
Une fois les procédures terminées, les personnes arrêtées ont été présentées au Parquet de la République et, lors de l’interrogatoire des suspects, une information judiciaire a été ouverte contre eux et contre toutes les personnes révélées par l’enquête pour délit de communication avec un pays étranger ou l’un de ses agents contre les prévenus qui sont poursuivis pour délit d’espionnage contre, outre le délit d’entrée illégale sur le territoire algérien contre deux accusés de nationalité marocaine.
Selon le parquet algérien, ces actes sont punis par les articles 62 et 64 du Code pénal et les articles 44 et 46 de la loi 08-11 relative aux conditions d’entrée, de séjour et de circulation des étrangers.
Décidément la proximité de cette mascarade présidentielle voit la multiplication de révélations d’affaires de terrorisme et d’espionnage si l’on en croit la justice algérienne.
Depuis l’arrivée de Tebboune et Chanegriha au pouvoir, deux ennemis sont désignés : le Maroc et le MAK. Etrangement ces deux « menaces » sont mises en cause à la veille d’une élection qui n’emballe personne en Algérie.
Yacine K.