7 mai 2024
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Une élection présidentielles le 4 juillet ? Pour qui et pourquoi faire ?

TRIBUNE

Une élection présidentielles le 4 juillet ? Pour qui et pourquoi faire ?

Dernièrement, l’inutile #Bensalah est sorti de son isolement, pour, une fois de plus, ne rien dire !

Un peu comme le rôle insignifiant qu’on lui fait jouer à la tête de l’État, derrière un chef d’état-major devenu omnipotent et qui ne s’embarrasse plus d’aucune forme ni d’aucun scrupule pour affirmer sa toute puissance au-dessus de toutes les institutions, comme s’il était présentement dépositaire de la volonté populaire !

Ne voilà-t-il pas donnant ici et là des leçons de morale au peuple, proférant des menaces à peine voilées à l’encontre de l’opposition et instruisant très bruyamment la Justice, civile comme militaire, pour coffrer des alliées d’hier, désormais encombrants et présentés, qui comme escroc, qui comme spoliateur des deniers publics et qui comme ennemis de l’État !

On passe ainsi d’une situation de fait à une autre, le tout sous des oripeaux faussement constitutionnels et moralisateurs !

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Cette surpuissance que le chef d’état major s’est octroyé, en dehors de tout cadre constitutionnel, lui sert désormais à vouloir imposer au peuple la continuité de l’impasse politique provoquée par le régime Bouteflika, pour lequel il a défendu bec et ongles le 5ème mandat il n’y a pas si longtemps !

Alors que chaque vendredi, des millions d’Algériens expriment la même feuille de route, le chef d’état major reste arcbouté au cadre constitutionnel qu’il a tardivement découvert non pas pour trouver une issue à la crise mais bien pour nous l’opposer et faire avaliser sa stratégie de sauvegarde de ce qui semble être parti en déroute !
Comment faire accepter à des millions d’algériens que ceux qui ont une responsabilité forte et directe dans la situation du pays organisent eux même la sortie de crise, l’élection du 4 juillet, selon leurs méthodes, leur planning et avec les mêmes figures honnies, les mêmes Walis et les mêmes dispositions liberticides ? 

Dés lors on peut facilement imaginer ce que donnera l’élection du 4 juillet prochain, que rejette le peuple, les magistrats et les élus locaux et à laquelle s’accroche tant #GaidSalah, comme il s’accrochait il y a peu au 5ème mandat : un président fantoche dont « l’élection » aura été organisée par le gouvernement #Bedoui, autre produit du régime et expert es-qualité de la fraude électorale; une nouvelle vitrine en lieu et place de #Bensalah mais cette fois ci pour plusieurs années et à qui on fera endosser toutes les décisions qui vont prémunir le régime d’une nouvelle descente aux enfers comme celle qu’il subit depuis le 22 Février !

A moins, que toute cette agitation de #GaïdSalah n’a comme seul objectif que de le préparer à annoncer sa propre candidature, d’homme puissant ayant mis fin au régime des Bouteflika, combattu la corruption, mis en prison les ennemis du peuple et sauveur de la nation ! 

Il ne faut pas que le chef d’état-major se méprenne sur le slogan du peuple « Chaâb-djeïch, khaoua khaoua », cela n’a rien à voir avec lui et encore moins avec son comportement de ces 15 dernières années aux services du régime. Il devrait aussi écouter les autres slogans dans lesquels il lui est demandé à lui aussi et nommément de partir !

Évidemment, cette élection du 4 juillet, si elle devait être imposée par la force, ne ferait que compliquer davantage la situation du pays et l’exposer aux pires menaces. Dès lors, #GaidSalah aura à en assumer toutes les conséquences pour avoir refusé d’écouter le peuple, les partis et les organisations engagées qui ont largement montré le chemin qui fait consensus, à savoir une transition démocratique d’une durée courte, conduite par des femmes et des hommes intègres, désintéressés, non liés au régime et non candidats aux prochaines élections.

Des femmes et des hommes à qui seraient confiés les préparatifs d’une élection présidentielle digne de ce nom avec au préalable la révision des lois liberticides sur les élections, les médias, les partis, les associations et la mise en place d’une instance d’organisation et de surveillance du scrutin, indépendante de l’administration. 

Tout autre subterfuge, diversion ou manipulation est vain et restera comme une volonté farouche de ne pas céder à la volonté populaire, de réhabiliter le régime et d’exposer le pays à la pire des situations !

Z. R.

* Membre du Conseil politique de Jil Jadid

Auteur
Zoheir Rouis*

 




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