Lundi 17 juin 2019
Une Révolution pacifique à la hauteur du peuple algérien
Scénario à la hollywoodienne : obliger un avion civil à rebrousser chemin où Sidhoum Saïd y était à bord, en fuite pour Barcelone, par des MG29 de notre armée signifierait qu’il y a, j’espère que je me trompe pas, une volonté de ne ménager personne dans l’opération de la chasse au corrompus et tous les commis d’Etat qui méprisaient le peuple algérien avec leur arrogance qui n’a pas d’égal, dont leur fin, arrive comme une fatalité historique, l’espoir nous est-il permis ?
Le peuple algérien, historiquement héros, son courage et son abnégation n’ont pas de limites. Il revendiquera, il exigera, du changement radical : partant du refus du cinquième mandat pour M. Bouteflika, refus des élections présidentielles du 4 juillet 2019, faire tomber des têtes qui incarnait le mal des Algériens, et pourtant ils étaient intouchables : M. Ouyahia, M. Sellal, M. Zoukh ….. et tant d’autres des jours à venir à l’instar de M. Bedoui, M. Bensalah, les fraudeurs des élections. Il exigera encore des revendications pour lesquelles beaucoup d’Algériens se sont sacrifiés, des décades durant, sa soif de liberté, pour son droit d’avoir des droits, après tant d’année de dépravation, n’aura guère de limites.
L’idée qui régnait disant que le peuple algérien se désintéressait de la chose politique est finalement une contrevérité. Et si le régime a tout fait pour dépolitiser les Algériens, il n’a fait que, réellement, former des millions d’hommes politiques, une conscience politique populaire merveilleuse, joyeuse, une auto-organisation sereine de tout un peuple qui clame haut et fort en revendiquant son droit à la liberté et édifier un Etat de droit.
J’ai une profonde conviction que la Hogra en Algérie c’est fini ! Je me force de croire à tout ce qui se passe : des événements qui s’accélèrent dépassant les capacités d’une justice, depuis tant d’années, gérée par des coups de téléphone, une tempête qui passe et écrase tout sur son chemin, des dossiers très lourds de corruption qui a gangrené notre économie refont surface, tant d’autres à venir sûrement, des personnalités, que personne n’aurait jamais cru de les voir, un jour justiciables, dont la comparution est inévitable.
La justice algérienne a-t-elle les moyens pour traiter autant de dossiers de corruption lourds ? A-t-elle suffisamment de juges incorruptibles pour assainir le climat des affaires dans des cours qui, pendant des années, beaucoup d’Algériens et d’Algériennes y sont lésés dans leurs droits ? Dieu serait au secours des nations justes mais pas pour celles qui sont injustes. Cependant, la justice algérienne est dans la voie de sa libération, elle aussi, qui souffrait de l’abus d’autorité des commis d’Etat qui, n’auraient jamais pensé, un jour, leur fin arrivera, et qu’ils rendront des comptes au peuple algérien avant leur jugement final dans l’au-delà.
Une oligarchie composée de généraux, de ministres, de walis, de députés, de responsables dans toutes les institutions de l’Etat algérien qui ont vendu leur âme au diable, et qui avaient une volonté délibérée d’avoir leur mainmise sur toutes les richesses de notre chère Algérie : pétrole, gaz, rivières, banques, fonciers agricole, industriel, marchés publics, etc., tout est mis à leur disposition. L’obligations de connivences et d’intérêts communs exigeait la complicité de tous pour mettre à plat l’économie algérienne en marchandant même des entreprises nationales et les liquider au dinar symbolique.
Nous voulons, certes, une justice indépendante, une justice pas de transition mais dans un Etat de droit. Voir ceux qui ont détruit l’Algérie, ceux qui conspiraient contre l’Algérie, tous ceux qui ont méprisé le peuple algérien comparaître devant des juges civils et militaires, ne fait que réchauffer nos cœur, et les mettre hors d’état de nuire est une importante étape dans le processus de libération du peuple algérien.
Le ras-le-bol des Algériens a atteint son apogée en supportant plus un régime néocolonial avec ses politiques de destruction massive dont l’objectif est de soumettre l’Algérie aux intérêts des pays étrangers qui continuent de piller les richesses de leurs anciennes colonies en soutenant, un peu partout dans le monde entier, les régimes qui oppriment leur population.
L’armée nationale populaire, notre armée dont nous en sommes tous fiers, est passée par plusieurs périodes, des contextes qui imposaient, une évolution naturelle, des mutations qui passant par des DAF qui œuvraient pour défendre l’intérêt de l’ex-colonisateur à une génération d’officiers qui ont juré, de construire l’Algérie pour laquelle nos martyrs se sont sacrifiés. Des écoles d’Achbal Al Ouma qui, ne cesseront de former des générations d’officiers qui jurent de défendre l’Algérie et le peuple algérien.
Djeich, Cha3b khawa khawa ! Un slogan brandi avec fierté par des millions d’Algériens pour signifier l’attachement du peuple algérien à sa patrie et à tout ce qui symbolise l’Algérie. Une mission, noble et historique, pour notre armée est d’accompagner la révolution pacifique et historique du peuple algérien et de protéger l’Algérie de tous ceux qui la guettent, de l’intérieur comme de l’extérieur, et contribuer dans la construction d’un vrai Etat de droit.
Nous sommes tous devant une chance historique pour trouver la solution à la crise politique et par conséquent, des solutions pour toutes les autres crises. L’Algérie est riche, de sa jeunesse qui est prête à relever tous les défis, riche de ses ressources naturelles qui peuvent faire de l’Algérie, un pays puissant économiquement et militairement.
Oser en politique en Algérie aujourd’hui, c’est aller dans un processus sérieux, un processus constituant qui va régler la crise de légitimité en Algérie. Fonder un Etat de droit, refonder la nation algérienne nécessitent du vrai courage de construire tout sur de bonne bases, du fondement solide.
Edifier un Etat de vraies institutions souveraines que nous voulons, un Etat où personne ne peut se mettre au dessus de la loi, un Etat libre et indépendant, une vraie démocratie, typiquement algérienne, avec une diversité culturelle et linguistique : tout simplement une Algérie algérienne, ni occidentale, ni orientale.
Vive l’Algérie, libre et indépendante, Gloire à nos Martyrs.