Des combats acharnés continuent à opposer mardi l’armée israélienne et le Hamas palestinien à Khan Younès, dans le sud de Gaza, sur fond de tractations pour mettre la guerre sur « pause » quelques semaines, à défaut de solution à plus longue échéance.
Tôt mardi, dans la nuit, des témoins palestiniens ont fait état de tirs d’artillerie israéliens près de l’hôpital Nasser à Khan Younès, principale ville du sud du territoire où se cachent selon Israël les dirigeants locaux du Hamas. Selon le bureau de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU (Ocha), les « hostilités s’intensifient » à Khan Younès alors que le Croissant-Rouge palestinien a déploré une situation « extrêmement dangereuse » à proximité d’un autre hôpital local, al-Amal.
L’opérateur palestinien de télécoms Paltel, a annoncé une nouvelle coupure des communications d’internet et mobile, conséquence des opérations militaires israéliennes dans le territoire où la situation était déjà critique pour les civils. L’armée israélienne a dit avoir pris le contrôle de postes de commandement du Hamas à Khan Younès, et fait état d’un bilan de 200 soldats tués depuis le début de son offensive terrestre à Gaza.
Si le gouvernement Netanyahou discute de trêve, il refuse d’envisager à plus long terme la « solution à deux Etats », un Etat palestinien indépendant aux côtés d’Israël, ont déploré lundi des ministres européens des Affaires étrangères.
Israël a proposé au Hamas, via la médiation de l’Egypte et du Qatar, une pause de deux mois dans les combats et les raids à Gaza en échange de la libération de tous les otages, a rapporté lundi soir le site américain Axios. Cette proposition n’implique pas la fin de la guerre à Gaza, mais une seconde trêve, après celle d’une semaine qui avait permis la libération d’une centaine d’otages en échange d’au moins 240 prisonniers palestiniens écroués en Israël.
La proposition d’Israël prévoit le retour en Israël des otages vivants et des dépouilles en plusieurs phases dont la première comprendrait des femmes et des hommes âgés de plus de 60 ans, selon Axios. Suivraient ensuite les femmes soldats, les hommes âgés de moins de 60 ans mais qui ne sont pas militaires, les soldats israéliens masculins, puis les dépouilles d’otages.
Dans le cadre de ce plan, Israël et le Hamas devraient s’entendre à l’avance sur le nombre de prisonniers palestiniens libérés en échange de chaque otage selon sa catégorie, poursuit Axios.
Avec Afp/Rfi