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Virée au pays des contradictions !

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Virée au pays des contradictions !

La scène nationale pullule d’événements qui nous renseignent sur la santé morbide du pays. Tous les signaux affichent une conjoncture des plus précaires à fortiori après la chute inopinée des prix du pétrole. La mauvaise gestion de l’équipe gouvernante du pays a généré cette situation d’anarchie et qui ne cesse de s’étaler malgré sa dangerosité.

L’effervescence qu’a connue le pays n’est qu’un indicateur d’un mal-être nationalement remarqué. La justice sociale est menacée voire envahie par cet esprit de voracité émanant des dirigeants censés protéger les droits des couches pauvres du peuple.

Devant cette masse de confusion qui règne sur le pays et ce tsunami de gabegie qui avance et émaille notre quotidien, je ne sais par où vais-je commencer cette chronique. L’absence plutôt la démission de l’État est criante, sa crédibilité est sujette à l’érosion face à un peuple qui revendique ses droits pluriels et légitimes, face à une couche de travailleurs qui crie à l’exclusion, au mépris et dénonce violemment cet empiétement sur l’indépendance économique du pays.

Les riches continuent de s’enrichir avec la bénédiction d’un gouvernement fragile, passif et dont la composante en matière de ministres est entachée de scandales de tous genres, la presse en a rapporté d’ailleurs les détails de ces manœuvres qui se trament au grand dam d’une nation lasse de subir les pires injustices sociales, des manœuvres qui illustrent clairement la disponibilité de ces commis de l’État à troquer la dignité de l’Algérie contre leurs infâmes intérêts.

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Les pauvres endurent un processus d’appauvrissements beaucoup plus rude, Tous les secteurs exhibent leurs courroux à l’endroit d’un pouvoir sourd, inerte en dépit de cette grave crise qui souffle sur notre pays exposé à une instabilité plutôt une déstabilisation dont les conséquences ne seraient que dévastatrices.

Le secteur de l’éducation à qui on a infligé une certaine précarité depuis l’instauration du système du fondamental, ainsi que la création d’un statut particulier qui porte toutes les épithètes de l’iniquité et qui constitue la problématique majeure de la scène éducative de 2018, les inégalités jonchent les décisions émanant de ce statut entre les fonctionnaires qui exercent une même tâche d’autre part et la création d’une ségrégation délétère en nommant les doyens de l’éducation nationale une couche en voie de disparition, c’est comme si tous ces instituteurs ne sont en fait qu’une catégorie de fonctionnaires passibles de sanctions après avoir servi bénévolement l’Algérie et avoir formé ces milliers de cadres dont ces mêmes concepteurs de ce statut de la honte.

L’actuelle ministre de l’Education reconnaît implicitement cette faille produite par les auteurs du statut particulier puisqu’en favorisant qualitativement les sortants des universités, eu égard à leur diplôme de licence, c’est la loi de la médiocrité qui aura raison de notre école.

Nier le rôle auguste de nos instituteurs, c’est mettre au rebut le prestige de l’école algérienne. Les perturbations, les grèves que génèrent la fausse stratégie des ex -responsables de ce secteur et l’injuste conception du statut des enseignants sont une sommation à l’endroit des autorités concernées.

Dans les revendications des récentes grèves amorcées d’ailleurs par le Cnapeste figurent ces injustices et ces lacunes. Une équité professionnelle ne fera que booster l’école vers un état de prospérité intellectuelle. Le secteur de l’éducation a besoin d’une stabilité massive, car en brouillant ce secteur c’est l’avenir du pays qui est en proie au péril de l’indigence.

Il est temps que toutes les parties s’entraident des syndicats à la tutelle en passant par les parents, l’école algérienne souffre de malaise multidimensionnels, les calculs idéologiques ne servent nullement ni le pays en état de précarité économique et politique ni l’enfant en posture d’otage. Seul un retour aux principes nationaux fera relancer l’école de la république et la sauvera du monstre baâthiste.

Auteur
Rachid Chekri

 




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