21 novembre 2024
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Vœux, prédictions et autres rêveries pour 2024

 

2023 s’achève par moult dérives, cauchemars et autres sales temps pour la Planète. Frères et cousins se font la guerre en Ukraine et en Palestine. Frères et cousins ploient sous le poids de la haine. Frères et cousins se disputent encore de ridicules lopins de terre. Frères et cousins se cantonnent dans des flots de ressentiments incessants…

En Algérie, l’année se termine par son lot de dérives au sommet de l’État, avec ces emprisonnements et ces ISTN qui pleuvent sur le citoyen pacifique comme des grêlons d’hiver que personne ne peut éviter.

L’année 2023 s’achève sans rien signaler à l’horizon de nos destinées.

Et si 2024 venait chambouler toutes nos certitudes et toutes nos appréhensions ?

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Et si, en 2024, prenant tout le monde à contrepied, y compris son hémicycle proche, Monsieur Tebboune annonçait son refus de briguer un second mandat ?

Et si, en 2024, nous prenant tous de court, il annonçait le limogeage pur et simple de tous ces lugubres ministres et députés et la tenue d’élections enfin propres, garanties par l’importation imminente, pour laver les urnes de la saleté cumulée au fil de bourrages récurrents, de tonnes de « MIR tout usage » en lieu et place de tonnes de lait, d’huile et de semoule ? Troque auquel les Algériens consentiraient bien volontiers, convaincus de l’utilité d’un tel sacrifice pour les génération futures.

Et si le 20 avril 2024, avant de passer la main à son successeur et en guise de pied de nez aux généraux qui nous divisent pour mieux régner, Monsieur Tebboune se rendait à Tizi-Ouzou pour y tenir un discours historique, avec des propos à faire applaudir d’outre-tombe les artisans du congrès de la Soummam, et d’où il lancerait sur un ton solennel (à faire oublier le « Ich bin ein Berliner » de Kennedy), s’enflammant, s’exclamant, et martelant du haut d’une tribune grandiose : Nekkini d Aqbayli !

Et si, sur sa lancée, avant son dernier voyage, notre cher président confirmait et affirmait avec plus de véhémence que Ben Bella en 1963 : « Nous sommes Amazighs, nous sommes Amazighs ! Nous sommes Amazighs ! »

Et si en 2024, Ali Belhadj décidait de repasser son bac pour le décrocher avec mention, avant de se voir remettre, en tout mérite, des mains de religieux avertis, un exemplaire du Coran, le sachant enfin bien formé pour décoder le message de paix que jusqu’ici, dans son incurie intégrale, il distillait en message de haine absolue ?

Et si, avant de partir, notre cher président décidait de donner un coup de balai fatal à ces extraterrestres et autres mutants qui nous gouvernent, pour constituer, aux termes de consultations larges à travers tout le territoire, une équipe d’Algériens compétents et chevronnés capables d’assurer une véritable transition vers une démocratie authentique pour nous mettre enfin sur les rails d’un monde qui avance aux rythmes du télescope James Webb en cessant de nous faire reculer de force vers le trou noir mecquois ?

Et si, en 2024, les enfants des k’makem qui nous gouvernent, allant à contresens de leurs incivilités antérieures, exprimaient leurs vifs et sincères regrets de se prendre pour des cowboys intouchables qui se croient tout permis ?

Et si en 2024, Monsieur Hamrouche s’excusait publiquement d’avoir influencé Chadli pour violer la constitution de 1989 dès sa naissance en agréant des partis politiques irresponsables et coupables de la tragédie des années 1990, et dont les répliques ne cessent d’endeuiller nos souvenirs ?

Et si, en 2024, Madame Boumediene, présentait, au nom de son mari, des excuses au peuple d’avoir mis le pays sur les rails d’un régime totalitaire, que plus rien ne semble pouvoir défaire ?

Et si enfin, en 2024, ceux qui ont assassiné Boudiaf, espoir éphémère de tout un peuple, se démasquaient et se pendaient eux même, haut et court, sur l’une des grandes places d’Alger ?

Et si ? …. Et si ? …. Et si ? ….

L’Algérie de 2024 serait alors définitivement réconciliée avec elle-même. Ses repères retracés suivant des contours authentiques. Espoir et bonheur divins jailliraient à flots sous forme de halo de lumière douce et apaisante pour nous enivrer à l’extase ultime, jusqu’à extirper de nos cervelles saturées toutes sortes de lugubres pensées.

Et que vie, paix, félicité et amour nous respirions à pleins poumons, pour le restant de nos jours…

La nouvelle année a toujours été une occasion de rêver et d’espérer. Alors rêvons et espérons sans modération…

Bonne année à tous !

Kacem Madani

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