Lundi 11 mai 2020
Wafa Hamidouche ou la femme aux mille défis !
Révéler nos élites est, à notre sens, un devoir empreint de beaucoup d’attention. Un acte qui contribuera à la mise en valeur de nos talents.
L’Algérie est pourvue de virtuoses qui ne cessent de hisser notre culture au firmament de la gloire et ce malgré la montée soutenue de la médiocrité qui ne cesse de décimer notre intelligence et en dépit de cette funeste influence de la bureaucratie qui résiste encore à l’émergence de tous ces Algériens et Algériennes qui ne veulent que l’intérêt multidimensionnel de leur pays.
Parmi cette crème, il existe bien des femmes et des hommes qui vivent encore sous l’ombre imposé de l’anonymat et ce malgré leur maturité intellectuelle mariée à une aptitude des plus scintillantes.
Elle s’appelle Wafa Hamidouche, une fille qui a fait ses études primaires à l’école du village Ighil Nacer, un village situé au nord-ouest de la daira d’Akbou. Puis elle a suivi son parcours studieux au cycle moyen au CEM d’Ighrem en accédant brillamment au lycée Hafsa. La jeune Wafa a eu son BAC en 2007. Elle nous a confié ceci lors de notre rencontre à Akbou- Mall, lieu de son actuel travail : « Je n’ai jamais raté une année durant toute ma scolarité ». Wafa a fait ses études supérieures à l’’université de Béjaia pour enfin décrocher sa licence et un master en Droit privé et sciences criminelles.
Toutes les enquêtes le confirment, avoir un Master est la promesse de débouchés assurés. Ce diplôme offre une solide formation théorique tout en préparant à la vie active. Wafa Hamidouche témoigne: « J’ai terminé mes études en 2013 en obtenant un CAPA en 2014 (Certificat d’aptitude à la profession d’avocat). J’ai tenté en vain de trouver un travail qui convient bien ma formation universitaire, ce qui m’a acculé vers la fin de 2014 à «bricoler » dans une auto-école comme enseignante de Code de la route. Puis en 2015 J’ai effectué un pré-stage dans le bureau d’avocate chez une ancienne avocate d’Akbou, mon objectif s’est basé sur la pratique dans mon domaine qui n’est pas au diapason de la théorie.
En 2017, Wafa a décidé d’entamer une formation dans une école privée à Baba-Hacène (wilaya d’Alger) avec comme encadreur M. Karim Bousalem expert dans le domaine du journalisme (audiovisuel) ». Notre invitée, Wafa Hamidouche n’a pas hésité à dénoncer la bureaucratie et le système de la corruption qui sont les seuls critères exigés pour accéder au monde du travail en Algérie. Comme tout étudiant algérien, Wafa a passé plusieurs concours depuis 2013 mais la médiocrité a pris le dessus, elle se retrouve actuellement comme journalière dans un grand Mall à Akbou, ce qui illustre tristement le naufrage planifié de l’école algérienne.