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100 000 morts du Covid-19 au Royaume-Uni : Johnson assume la « pleine responsabilité »

PANDEMIE

100 000 morts du Covid-19 au Royaume-Uni : Johnson assume la « pleine responsabilité »

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré mardi qu’il assumait la « pleine responsabilité » de l’action de son gouvernement, au moment où le Royaume-Uni a dépassé les 100.000 morts du coronavirus, bilan le plus lourd d’Europe.

« Je suis profondément désolé pour chaque vie perdue et bien sûr, en tant que Premier ministre j’assume la pleine responsabilité de tout ce que le gouvernement a fait », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Depuis que le Premier ministre Boris Johnson se vantait de serrer les mains de malades à l’hôpital début mars dernier, le pays, actuellement reconfiné, en est à sa troisième vague de la pandémie, beaucoup plus virulente en raison d’un variant considéré comme bien plus contagieux et potentiellement plus mortel.

Selon le bilan quotidien du ministère de la Santé, 1.631 décès supplémentaires dans les 28 jours suivant un test positif ont été enregistrés mardi, portant le total à 100.162 morts.

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Comme ailleurs dans le monde, ce dernier est probablement sous-évalué: le nombre de morts où le Covid-19 est mentionné sur le certificat de décès comme cause suspecte, recensé par les organismes officiels de statistiques, dépassait 104.000 à la mi-janvier.

« Il est difficile d’exprimer le chagrin que contient cette sombre statistique, les années de vie perdues, les réunions de famille manquées, et pour beaucoup, les occasions manquées de dire au revoir à un proche », a réagi le chef du gouvernement lors d’une conférence de presse.

« Je suis profondément désolé pour chaque vie perdue et bien sûr, en tant que Premier ministre j’assume l’entière responsabilité de tout ce que le gouvernement a fait », a-t-il assuré, après avoir été très critiqué pour les ratés de la gestion de la crise et les revirements à répétitions.

Si le nombre de contaminations, qui frôle les 3,7 millions (+20.089 en 24 heures), a amorcé un reflux grâce au nouveau confinement, « la mortalité ne va commencer à baisser doucement que dans les deux prochaines semaines et va probablement rester stable pour un moment », a estimé le médecin-chef pour l’Angleterre, Chris Whitty. « Des morts supplémentaires vont s’ajouter à ce très triste total ».

Le premier mort avait été annoncé le 5 mars 2020. Peu après les autorités sanitaires avaient estimé que si le nombre de morts pouvait être contenu sous la barre des 20.000, ce serait un « bon résultat ».

Le compteur n’a cessé de tourner depuis, avec un record de 1.820 morts en 24 heures le 20 janvier.

Depuis le début, le conservateur Boris Johnson est accusé d’avoir sous-estimé l’ampleur de la crise, confiné trop tard et déconfiné trop vite et trop fort pendant l’été, ignorant l’avis des scientifiques.

Critiquées aussi au début pour un dépistage insuffisant et une pénurie d’équipements de protection pour les soignants, puis pour un très coûteux système de traçage des cas contacts défaillant, les autorités concentrent désormais tous leurs efforts sur la vaccination.

« Nationalisme vaccinal »

Le Royaume-Uni a été le premier pays occidental à approuver un vaccin début décembre. Face à l’aggravation dramatique de la crise sanitaire depuis, les autorités ont repoussé à 12 semaines l’injection de la deuxième dose et mobilisé des dizaines de milliers de volontaires pour accélérer la campagne, transformant même en centres de vaccination cathédrales et mosquées.

L’objectif est d’administrer d’ici mi-février une première dose de vaccin à 15 millions de personnes âgées de plus de 70 ans et de soignants, pour envisager un déconfinement et une réouverture des écoles.

Depuis le lancement de la campagne début décembre, plus de 6,8 millions de personnes ont déjà reçu une dose mais l’inquiétude monte face aux retards de livraison en Europe annoncés par les laboratoires Pfizer et AstraZeneca.

Le gouvernement assure que son programme ne sera pas affecté par la situation, qui a néanmoins poussé l’Union européenne à brandir la menace d’un contrôle des exportations des produits fabriqués sur son territoire. Cela pourrait inclure le vaccin Pfizer/BioNTech, livré au Royaume-Uni depuis la Belgique.

« Le nationalisme vaccinal n’est pas la bonne manière de procéder », a estimé le secrétaire d’Etat britannique chargé de la vaccination, Nadhim Zahawi.

Pour se protéger de l’arrivée de nouveaux variants potentiellement résistants, le gouvernement a décidé de renforcer sa frontière, demandant désormais des tests négatifs et imposant 10 jours de quarantaine à tous les arrivants de l’étranger. Il doit se prononcer rapidement sur la possibilité de consigner les voyageurs dans des hôtels pendant leur quarantaine.

Auteur
RFI

 




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