De bien douloureuses nouvelles attendent les Français. Fin du bouclier énergétique, rénovation des logements, taxes sur les autoroutes: voici comment le budget 2024 présenté mercredi changera le quotidien des Français, s’il est voté.
Fin du bouclier énergétique
Les factures de gaz et d’électricité augmenteront en 2023, avec la fin progressive du « bouclier tarifaire », lancé à l’automne 2021 par le gouvernement pour limiter (mais pas supprimer) depuis deux ans les hausses des tarifs de l’électricité et du gaz. C’est déjà fini pour le gaz depuis fin juillet.
Les tarifs réglementés de l’électricité, dont dépendent 23 millions de clients et qui ont augmenté de 31% depuis 2021, augmenteront encore de 10% maximum en février 2024, selon l’engagement du gouvernement.
L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir s’est dite auprès de l’AFP « vraiment inquiète de l’augmentation des factures » pour les Français « dont va découler cette augmentation » des tarifs réglementés. « C’est une mesure qui n’est pas favorable aux consommateurs », a-t-elle tancé.
L’État prend actuellement encore en charge « 37% de la facture d’électricité des Français », indiquait mi-septembre la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
Au total, 10 des 16 milliards d’euros d’économies dans le budget 2024 proviendront de l’extinction progressive — d’ici à fin 2024 — du bouclier tarifaire pour l’électricité.
Rénovation des logements et prêt à taux zéro
Des aides soutiendront « la montée en charge des rénovations performantes aidées et accompagnées » par MaPrimeRénov’, avec un objectif de 200.000 rénovations en 2024.
Le prêt à taux zéro « est prolongé » pour quatre ans, mais « recentré », et exclura par exemple le financement de l’installation de dispositifs de chauffage fonctionnant aux énergies fossiles.
Soixante-huit millions d’euros seront également consacrés à MaPrimeAdapt’, nouveau dispositif servant à adapter les logements au handicap et à la perte d’autonomie qui « sera ouvert aux personnes handicapées sans condition d’âge », promet l’exécutif.
« Au total, près de 5 milliards d’engagement sont prévus en 2024 pour accompagner les Français dans la rénovation de leurs logements, soit une hausse de 1,6 milliard d’euros des engagements par rapport à 2024 », indique le gouvernement.
Taxation des autoroutes et aéroports
La France est réputée comme étant championne des taxes. Comme s’il n’y avait pas déjà assez, une nouvelle va s’ajouter. Le gouvernement veut instaurer en 2024 une nouvelle taxe sur les grandes concessions autoroutières et les grands aéroports, qui doit rapporter 600 millions d’euros annuels à l’Etat. Le gouvernement dit vouloir financer avec la transition écologique.
Il n’y aura pas de répercussion sur les tarifs des péages, assure Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en raison de la formule juridique choisie qui l’interdira selon lui aux sociétés concessionnaires d’autoroutes. Il répondait au président de Vinci Autoroutes Pierre Coppey, selon qui « une hausse des taxes, c’est inévitablement une hausse » des péages. Mais qui va croire le ministre Le Maire ?
Cette nouvelle taxe est « accueillie positivement » par l’UFC-Que Choisir, qui restera toutefois « attentive à ce qu’elle ne soit pas répercutée sur les consommateurs, les automobilistes ».
Quant à la taxe sur les aéroports, « in fine » l’effet devrait être « assez équivalent » à une taxation supplémentaire des billets d’avion, dont le prix pourrait bien augmenter, selon le cabinet du ministre délégué aux Transports Clément Beaune. « La quasi intégralité » des charges devrait ainsi pouvoir être répercutée des aéroports aux compagnies.
Malus auto et achat de voitures électriques
Les malus sur les véhicules les plus polluants sont relevés pour les particuliers comme pour les flottes d’entreprise.
Le « bonus écologique » à l’achat de voitures électriques sera maintenu, mais dépendra l’an prochain de leur « score environnemental », notamment de leur distance d’acheminement, aux dépens sans doute des véhicules chinois.
Fiscalité et prestations sociales
Les ménages verront le barème d’imposition sur le revenu indexé sur l’inflation et rehaussé de 4,8%, mais ils devront attendre 2025 pour voir se concrétiser la promesse d’une réduction d’impôts de 2 milliards.
Les retraites seront revalorisées de 5,2% au 1er janvier, et les prestations sociales de 4,6% au 1er avril. Une paille par rapport à l’inflation galopante !
Avec AFP
bravo pour cette analyse de la polique sociale du pouvoir en Franc
il serait opprtun d analyse la politique sociale des gouvernants en Algerie