Samedi 22 février 2020
22 février : « On a dit que la bande va partir », crient les manifestants à Tebboune
Alger gronde des cris des premiers milliers manifestants ce samedi. Après la journée grandiose de vendredi 21 février qui a vu plus de 10 millions d’Algériens manifester contre le pouvoir en place, ce samedi qui coïncide avec l’anniversaire de l’inoubliable 22 février 2019, les Algériens reprennent la contestation aux quatre coins du pays.
Deuxième journée consécutive de dénonciation du pouvoir en place. Le peuple réclame un autre agenda que celui que tente d’imposer le président Tebboune. Entre la rue et le pouvoir il y a désormais un an de manifestations, des centaines d’arrestations…
« On a dit que la bande va partir », répondent les manifestants qui ne croient nullement aux déclarations d’Abdelmadjid Tebboune.
Car contrairement à la propagande officielle qui tente de récupérer le mouvement de dissidence populaire, les manifestations qui se déroulent dans le pays sont bien une dénonciation en règle du pouvoir en place. Après la chute de Bouteflika et une partie de son clan, en avril 2019, il est question de « dégager » le reste des apparatchiks qui ont servi le régime FLN/RND de Bouteflika.
Depuis quelques jours, Tebboune et ses relais s’échinent à faire croire qu’il est pour le Hirak, alors même que ce même mouvement le dénonce et le rejette à longueur de manifestations.
Ironie de l’histoire : en ce jour anniversaire, alors que des dizaines de dizaines de milliers de manifestants se rassemblent un peu partout dans les rues pour dénoncer le pouvoir en place et exiger un changement radical, ce même pouvoir a réactivé ses réseaux locaux pour « célébrer » à sa façon ce date anniversaire.