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RCD : « Le taux de participation n’a pas dépassé 18% »

Dans un communiqué rendu public, à l’issue de la réunion, vendredi 13 septembre, de son secrétariat national, le RCD a estimé que « le taux de participation ne saurait dépasser les 18%; des  sources  autorisées ont déclaré que la  participation ne saurait être au delà de 10% au niveau national et de 4% au niveau de l’émigration. »

Dans une classe politique brouillée par la propagande des avatars du régime, la prise de position du RCD s’illustre encore une fois par un courage et une clarté dans l’analyse particulièrement intéressante.

« Certes, la mandature de Abdelmadjid Teboune a accentué l’isolement du régime vis-à-vis de toutes les couches sociales du pays, la jeunesse, les classes défavorisées et les agents économiques non clientélisés sans compter la chasse aux sorcières dans l’administration sous couvert de la lutte contre la corruption mais la gifle infligée au pouvoir par les populations de toutes les régions du pays est sans commune mesure. Elle ne peut avoir d’autres  significations que « passez la main pour préserver le pays de l’abime », constate le  parti.

Dans le même ordre d’idée, le Rassemblement pour la culture et la démocratie estime dans son communiqué que « durant cinq années consacrées, nous a-t-on dit, pour répondre aux revendications du mouvement de février 2019 pour faire émerger une nouvelle Algérie,  le pays vit au rythme d’un règne du tout sécuritaire et d’une instance judicaire objet d’une privatisation sans précédent. L’un se charge de semer la peur et la terreur au sein des populations à tous les niveaux de l’échelle sociale et l’autre  à exécuter les désidératas des décideurs ».

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Des familles, voire des régions entières, ont vécu dans l’angoisse devant les descentes  musclées, y compris la veille de l’élection, des services de sécurité pour arrêter à tour de bras des citoyens dont le seul tort est d’avoir exprimé la volonté et le désir de vivre dans leur pays, libres, dans la paix et la sécurité. Tout au long de cette période, l’espoir des victimes d’un retour à la raison est battu en brèche, chaque jour, par  les règlements de comptes interminables dans la hiérarchie des gardiens du système politique, faisant même craindre le pire sur la pérennité de l’Etat national.  

Ce cours, ouvertement liberticide, depuis 2019, doublé d’une gestion des affaires du pays naviguant au gré des urgences et dénué de toute stratégie visible sur les plans économique, social et diplomatique a conduit à un délitement des liens avec  l’Etat national, avec son lot de démission civique conduisant au repli ou à l’attrait de fuir le pays. L’affolement des statistiques de la Harga, de plus en plus visible dans les quartiers et les villages, est un indicateur qui ne trompe pas. 

Dans ces conditions, l’annonce d’une élection présidentielle anticipée sans motif crédible s’apparente plus à un subterfuge interne au régime qu’à une volonté de donner un autre cours que celui de  l’autoritarisme et du statu quo. 

C’est pour cela que participer à cette opération, c’est accepter une instrumentalisation pilotée par une chapelle du régime. De même qu’adopter le mot d’ordre du boycott  dans des conditions où il est impossible de s’adresser aux citoyens peut s’apparenter à une démission aux yeux de l’opinion publique. Le seul choix possible et conforme à l’esprit des populations vis-à-vis des outrances du pouvoir est la dénonciation de la tenue de cette élection et son rejet.

Du reste, ceux qui se sont engouffrés dans cette élection en arguant d’en faire une tribune pour leur discours ont eu tout le temps de constater, en direct, bien avant la date du scrutin, que des mains autrement plus longues se baladaient loisiblement dans les tiroirs de l’ANIE. Une commission mise en place par l’ex chef d’état-major, selon  des déclarations publiques  de Chorfi, lui même,pour les besoins du coup de force du 12/12/2019.

Il faut  rappeler que c’est le RCD qui a fait  la proposition d’une commission de gestion des élections en 2013 avant qu’elle soit adopteé dans la  conférence de Mazafran. Comme à l’accoutumée le pouvoir a repris le générique pour dévoyer le contenu.  Les protestations des candidats issus de ce tricotage en règle, désignés pour accompagner  le chef de l’Etat ne sont pas crédibles.

En gardant le silence sur toutes les violations de cette instance jusqu’au au jour où ils sont « les victimes », la seule explication est qu’ils ont eu des assurances sur leur score et les faveurs par la suite .Mais cela est une autre histoire. Il appartient à chacun de tirer les conclusions de cet énième marché de dupes.  Le RCD n’a pas d’autres adversaires que ceux qui empêchent l’émancipation du peuple et sa souveraineté, c’est le régime politique en place. 

Aujourd’hui, il ne s’agit pas de régler des comptes ou de rester sur de simples bilans de qui a raison ou qui a tort. Il est urgent d’ouvrir une perspective pour sauver le pays d’une dérive qui risque de porter atteinte à son unité et à la pérennité de l’Etat national. Mais on ne peut pas le faire en faisant table rase sur les causes de l’échec à construire un Etat qui protège les droits et la liberté des citoyens et qui promeut la modernité et le progrès. 

Pour le RCD, ce scrutin doit constituer un signal d’alarme pour, en particulier, ceux qui sont en charge de la décision politique. L’absence de légitimité flagrante de la haute instance de direction constitutionnelle doit être réglée par un processus pensé et mis en œuvre par les forces patriotiques, à travers un débat national libre. Des puissances intéressées peuvent trouver profit dans cette fragilité institutionnelle dans une conjoncture de bouleversements internationaux et d’implication de forces militaires étrangères à nos frontières. 

Sans doute aucun, la précipitation de la Russie, les Emirats ou de la France  à « bénir » cette farce électorale ne relève pas de simples convenances ou d’amitiés quelconques. Si dans le passé, la compensation de l’absence de légitimité se faisait à coups de concessions économiques pour certains pays, la nouvelle conjoncture internationale est tout autre. 

Conscient de la gravité du moment, le RCD estime que l’issue positive relève de la mobilisation des forces patriotiques quelles que soient leurs bords politiques dans l’opposition, les syndicats, la société civile en général et à l’intérieur du pouvoir.  

Le Rassemblement qui a toujours pris ses responsabilités dans les moments critiques qui mettent en cause l’unité de la Nation ou sa pérennité estime que sa proposition de débat national avec des formes à définir et dont l’objectif est de réunir le plus grand nombre autour d’un consensus sur la nécessité de mettre en place et d’encadrer un processus constituant est plus que jamais d’actualité.

Les premières mesures à prendre dans cette voie sont la libération des prisonniers politiques et d’opinion, l’ouverture du champ politique et médiatique et l’abrogation des lois liberticides. 

Enfin, le secrétariat national a décidé de la tenue d’une conférence de presse dans de brefs délais et à programmer la tenue de l’université d’été du parti dans la deuxième quinzaine du mois d’octobre 2024.

Samia Naït Iqbal

5 Commentaires

  1. Ohqarbi que vous allez me faire braire avec vos chiffres à la noix.

    « le taux de participation ne saurait dépasser les 18%; des  sources  autorisées ont déclaré que la  participation ne saurait être au delà de 10% au niveau national et de 4% au niveau de l’émigration. »

    Safidir que le Ircidi est mieux disant que les sources autorisées ?

    Yerhem babakoum quel chiffre il faut retiendé thoura ? Celui du Ircidi nagh celui des sources autorisées nagh Allahou ya3lem?

    Iben moua je vais vous donner le chiffre sans me tromper : la participation se situe entre zéro et cent pour cent , dans la majorité des bureaux de vote , sauf en Kabychie où elle n’atteint pas zéro pour cent et à Oued-Khdach où elle a dépassé 100%.

    Une fois cela dit que reste-il ? On en rit ,on en pleure, on s’indigne ? Ou on mange nos chéchias sans sauce ?

    • Salam alikoum le faux KDS (faux kabyle)
      Les habitants de oued khdache ne sont pas des KDS puisque ils ne sont pas des kabylophones.ils sont plutôt tendance islamiste à 60%. Les 40% restants sont traditionaliste.
      Pour le vote le 100% de participation est impossible.
      Parceque au moins 20 % de la population ne sont plus présents à ouled khdach.
      Cela dit quels que soient les chiffres un constat est validé
      La junte aux commandes depuis l’assassinat de Abane est illégitime.

    • Aya KDS de service bessif, que penses tu de la comédie que tes chefs sont en train de jouer depuis 2019 ?
      Savez vous ce que veut dire RIDICULE ? Mais vous etes le ridicule en chaire et en os.

      • Que va nous dire le KDS sur lequel des milliards qui partent en fumée pour le polisario alors que le peuple creve de faim et qui n’est pas le bienvenu en Chine recemment ?
        Alors statistiques ou pas le peuple a 5 ans supplementaires de misere et de mensonge a gogo.
        Mais qui pensera un jour qu’ouyahia ou haddad se retrouveront en prison ? …
        La roue tourne toujours aya le KDS.

  2. Félicitations au peuple algérien en général et les Kabyles en particulier, pour ce désaveu cinglant d’une dernière, nous espérons, fausse élection dans un pays meurtri. C’est l’expression de l’authentique Hirak sous la cendre.

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