Les déclarations du « douctour » Mohamed Lamine Belghit ne sont en rien surprenantes. Elles sont le prolongement naturel d’une cabale sans nom contre tout ce qui est kabyle ou amazighe.
Les vociférations ou insultes des autres Naima Salhi et consorts de même que les reniements de Bengrina et cie, restés impunis pendant des années, sont un encouragement implicite à ce genre d’attaques exprimant en fait une haine viscérale de soi.
Ce sieur qui se dit spécialiste en histoire ayant réitéré ses origines chaouies, et donc amazighes, dans une déclaration faite auparavant.
Cela s’appelle de l’auto-flagellation.
Le fait qu’il se soit exprimé sur une chaîne émiratie nous rappelle un autre épisode : celui de l’interdiction de l’emblème identitaire amazighe, invisible actuellement même au stade Hocine-Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou.
Une interdiction, dit-on, suggérée par les Emirats arabes unis.
Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un appel « officiel » qui ne dit pas son nom à tout un peuple de se renier, sachant que toute l’Afrique du Nord est amazighe.
L’Orient « panarabiste » méprisant manifestement tout ce qui rappelle les racines millénaires de tout un vaste territoire que les différentes invasions n’ont pas réussi à faire disparaître comme c’est malheureusement le cas pour d’autres civilisations, incas ou aztèques entre autres, redoublent périodiquement de férocité pour asseoir leur hégémonie sur les populations de cette région naïvement acquises à leurs interprétations exclusivistes de la religion.
Il en ressort des conflits identitaires interminables qui déstabilisent les pays nord-africains sur fond d’idéologies prônant le rejet de l’autre et une vision rigoriste de l’Islam.
Et plus, eux, ils font tout pour en sortir et se projeter dans la modernité, comme le fait le roi Ben Salman en Arabie Saoudite, plus ils font le forcing à travers leurs médias propagandistes très suivis en Afrique du Nord afin de maintenir les populations amazighes dans le déni, la haine de soi et la soumission.
Sans prise de conscience à la fois étatique et populaire, la situation restera explosive et manipulable à souhait par des « puissances » maléfiques agissant sous couvert de la religion.
L’Algérie a tout à gagner en y faisant face avec détermination ; et en effectuant un retour aux sources salutaire.
Aucun arbre ne peut survivre à une transplantation contraire à la nature de nouvelles racines.
Youcef Oubellil, écrivain