Le coordinateur national du mouvement souverainiste kabyle AKAL, Bouaziz Ait Chebib a été placé dimanche en garde à vue à la gendarmerie de Tizi-Ouzou.

Après le MAK c’est le mouvement souverainiste AKAL qui est visé par le régime. Son coordinateur, Bouaziz Aït Chebib a été convoqué pour se présenter à la section de recherche de la gendarmerie de Tizi-Ouzou puis placé en garde à vue.

« Un convoi du même corps s’est déplacé au village du responsable politique kabyle, aujourd’hui 18 juin 2021, à Akbil, dans les environs de Michelet, pour transmettre la convocation », a annoncé le mouvement AKAL dans un communiqué.

Le régime que représente Abdelmadjid Tebboune ne s’encombre d’aucune limite. Affranchi de tout respect des libertés politiques, il multiplie détricote brutalement et sans état d’âme, un à un les acquis politiques arrachés de haute lutte par plusieurs générations de militants. 

L’arrestation d’Aït Chebib, un militant politique connu pour son pacifisme et son engagement sans faille pour la Kabylie, constitue un énième tour de vis autoritaire. Il vise sans doute à décapiter le mouvement AKAL né d’une scission avec le MAK, lui-même accusé par le ministère de la Défense « terrorisme ». 

Plus de 250 Algériennes et Algériens sont détenus pour leurs opinions politiques. Des dizaines d’autres sont sous le coup de diverses décisions de justice. Un journaliste, Rabah Karèche, des universitaires comme Fatiha Briki sont en garde à vue, etc. Alors même qu’il n’y a plus de manifestations hormis en Kabylie, la situation des droits de l’homme est des plus graves.