Samedi 12 décembre 2020
Grave alerte de l’agence Bloomberg sur la gestion de Sonatrach du GNL
Cette agence d’origine américaine très suivie par le monde pétrolier vient de publier sur son site une information sur la gestion de Sonatrach. Selon toute vraisemblance, le mastodonte pétrolier national comptait la cacher aux Algériens, peut-être même aux pouvoirs publics en tant que propriétaire. (01).
Cette informations révèle aux Algériens et l’opinion publique qui suivent cette agence de presse que la Sonatrach n’a pas réussi encore une fois à saisir l’occasion pour rattraper la perte de recettes que son PDG n’arrête pas à imputer à la crise sanitaire.
Selon Bloomberg qui tient ses informations d’une part «d’une personne ayant une connaissance directe du dossier, demandant à ne pas être identifiée car l’information n’a pas été rendue publique », d’autre part des transporteurs de gaz de pétrole liquéfié (GNL) et deux négociants, ont confirmé cette défaillance en plein hiver comme cela a été le cas en 2016 lorsque Sonatrach avait préféré mettre son champ en maintenance alors que le million de BTU de GNL frôlait les 13 dollars dans le marché spot asiatique.
Ainsi lit-on dans ce papier daté du 11 décembre 2020 (02), les exportations d’Arzew ont été interrompues pendant 10 jours en raison du mauvais temps qui sévit en Algérie. Ces perturbations ont accentué «l’étroitesse» « Tightness »que connaît le marché mondial.
Le deuxième fournisseur d’Afrique tel que qualifie Bloomberg Sonatrach a «resserré » le marché mondial et a contribué à une remontée des «taux au comptant » sans pour autant en profiter pour elle-même qui souffre d’un déficit qui l’a contrainte de demander un crédit d’exploitation de 1 milliard de dollars pour résorber le déficit de l’année en cours.
Le port d’Arzew, qui abrite la première unité dans le monde de liquéfaction de gaz, est à l’arrêt. L’usine GL3Z LNG n’a pas semble-t-il exporté de cargaison depuis mi-août dernier. Les exportations totales d’Arzew ont diminué en novembre dernier par rapport à octobre qui l’a précédé.
Les négociants ont déclaré à cette agence que «Sonatrach, qui exploite l’usine d’exportation, a augmenté les flux via un pipeline vers le sud de l’Europe, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire”.
Au contraire, Sonatrach n’a proposé aucune cargaison sur le marché au comptant pour profiter de la remontée des prix et de l’augmentation de la demande hivernale, ce qui suggère que la société dispose de volumes limités à vendre.
La maintenance imprévue des installations de l’Australie et au Qatar a réduit l’approvisionnement mondial au cours des derniers mois, alors que la demande augmente de la part des clients à la recherche de volumes pour l’hiver. Le manque de cargaisons disponibles a poussé les taux au comptant asiatiques au plus haut niveau en environ deux ans.
Au moins deux navires de GNL sont au ralenti près du port d’Arzew, l’un d’entre eux – le « Lalla Fatma N’Soumer » – en place depuis le 1er décembre, selon les données de suivi des navires sur Bloomberg.
Rabah Reghis
Renvois
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