22 novembre 2024
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Affaire Kameleddine Fekhar : L’Administration pénitentiaire se dédouane

EXPRESS

Affaire Kameleddine Fekhar : L’Administration pénitentiaire se dédouane

L’Administration pénitentiaire avait traité le défunt Kamel Eddine Fekhar dans le respect des droits de l’Homme en vigueur de par le monde « sans distinction, ni négligence », a affirmé, samedi à Koléa (Tipasa), le Directeur général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune.

« Certaines parties ont colporté de nombreuses erreurs et mensonges à propos de la mort du défunt Kamel Eddine Fekhar », a indiqué M. Felioune dans un point de presse animé en marge de la sortie de trois promotions de fonctionnaires à l’Ecole nationale des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire de Koléa.

Le Directeur général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion a assuré que le défunt « bénéficiait d’un contrôle médical deux fois par jour », conformément, a-t-il dit, à « neuf critères en vigueur dans ce domaine au niveau de tous les établissements pénitentiaires ».

Ces critères, a-t-il expliqué, sont appliqués par tous les établissements pénitentiaires abritant des détenus en grève de la faim qui suivent un protocole, élaboré par des médecins spécialisés du Centre hospitalo-universitaire Mustapha Bacha, portant sur la prise de mesures inhérentes à la surveillance du taux de sucre, de la tension, du poids et de la respiration, entre autres

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M. Felioune a précisé, à ce propos, que le dossier médical du défunt constitue « la preuve de sa très bonne prise en charge médicale » attestée par la commission d’enquête, constituée et diligentée par le ministre de la Justice, Garde des sceaux qui s’était rendu à cet établissement carcéral où était détenu Kamel Eddine Fekhar pour s’enquérir des conditions de sa mort.

Toujours selon le Directeur général de l’Administration pénitentiaire et de réinsertion, « une bonne prise en charge a été, également, assurée au défunt lors de son transfert, le 28 avril, à l’hôpital de Ghardaïa, après que les médecins de la prison (de Ghardaïa) aient constaté son état d’épuisement », a-t-il ajouté. Soulignant qu’il avait bénéficié de « toutes les analyses et contrôles médicaux nécessaires ».

« Il n’y a eu aucune négligence dans cette prise en charge qui est assurée à tous les détenus sans distinction aucune », a-t-il assuré.

Pas de traitement de faveur pour Ouyahia

S’exprimant sur l’Etat de santé de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, le Directeur général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion a assuré qu’elle « jouit de tous ses droits pour une prise en charge médicale conforme aux lois et réglementations en vigueur, au même titre que tous les détenus ».

Interrogé sur un « éventuel traitement de faveur » pouvant être accordé à de hauts responsables ou hommes d’affaires poursuivis dans des affaires de corruption, à l’image des ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, M. Felioune  a affirmé qu’il « n’existe aucune distinction dans le traitement des détenus ».

« La Loi s’applique à tous et, il n’existe pas de salles de luxe pour les personnalités importantes, comme répandu par la rumeur », a affirmé Mokhtar Felioune.

Les établissements carcéraux en Algérie « traitent sur le même pied d’égalité leurs prisonniers, au nombre de 65.000, et il n’existe aucune distinction dans leur prise en charge et traitement, tant au volet pénal, sanitaire, sociale que leur droit aux visites et ce, conformément à la législation internationale dans ce domaine, quelque soit la qualité et le niveau du détenu », a-t-il, en outre, expliqué.

Sur un autre plan, Mokhtar Felioune a souligné que l’Algérie a décidé, depuis 2006, la « fermeture de toutes prisons non conformes aux critères mondiaux en matière des droits de l’Homme et considérés comme un legs du colonialisme ».

« Ces établissements carcéraux, au nombre de 34, ont été tous fermés définitivement », a-t-il ajouté, signalant la réalisation de nouvelles prisons, à l’image de celle de Koléa qui a remplacé la prison de Serkadji.

Le Directeur général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion a abordé, à l’occasion, les « nombreux programmes réformateurs », mis au point par l’Algérie, qui ont fait des établissements carcéraux, a-t-il dit, « des espaces de compétition scientifique et non de prolifération du crime », s’est-il félicité.

Il a cité pour preuve, l’inscription de 40.000 détenus dans l’enseignement général (trois cycles de l’éducation nationale) et 39.000 autres dans le secteur de la formation professionnelle, avec 4300 candidats inscrits au Bac et 4.250 autres pour l’examen du Brevet d’enseignement moyen (BEM). Il a qualifié ces chiffres de « records comparativement aux pays voisins ».

Mokhtar Felioune a tenu à assurer, au terme de son point de presse, que les critères de traitement des prisonniers en Algérie « sont inspirés des principes de la Révolution de Novembre et de la Charte de l’Emir Abdelkader qui avait émis en 1837 un règlement fixant les conditions de traitement des prisonniers de manière à préserver leur dignité ».

« La Charte de l’Emir Abdelkader est actuellement considérée comme une référence mondiale en la matière », a-t-il soutenu.

A noter que l’Ecole nationale des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire de Koléa a abrité, samedi, la sortie de trois promotions d’officiers, agents et contrôleurs de rééducation, en présence du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Slimane Brahimi, et de membres du Gouvernement.

Auteur
APS

 




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