Ce portrait est le résultat d’une connaissance récente avec une amie de Béjaia qui m’a suggéré d’évoquer le parcours d’une femme qui a beaucoup donné pour son pays en général et sa ville en particulier en l’occurrence Chafiaa Amiri.

Sans hésiter, je me suis lancé dans l’écriture dans le seul but de briser le silence sur ce genre de personnes oubliées par l’ingratitude des uns et la mésestime des autres. Il y a des femmes dont le rôle est digne d’éloges eu égard à leurs apports sur le plan sociétal et politique.

La mainmise de l’homme, qui s’est emparée longtemps sur tous les domaines de la vie, a fait de la femme un auxiliaire ancestralement méprisé sous l’emprise des doctrines religieuses entre autre l’idéologie wahhabite qui a gangrené pratiquement tous les tissus sociaux des pays dits « musulmans. ».

Parmi ces grandes femmes qui méritent d’être évoquées à dessein de mettre en lumière leur combat pour l’émancipation de la femme d’une part et leur abnégation irréprochable pour la causes féminine d’autre part, il y a cette icône qui s’appelle Chafiaa Amiri.

Chafiaa est une femme pas comme toutes les autres, elle est native de Seddouk wilaya de Béjaia. Elle fut membre du parti du RCD à partir de 1994, un membre qui payait ses cotisations sans être inscrite dans le fichier organique faute de non -implication des femmes dans le domaine politique. On l’a chargée du poste de secrétaire de la section communale, en étant membre du bureau régional chargée de la condition féminine, et puis membre de l’exécutif nationale des femmes démocrates, chargée de la formation puis membre de la commission nationale chargée de la préparation des assises de l’aile féminine au sein du RCD.

En sus de son adhésion à ce parti politique et qu’elle a quitté le 07 septembre 2017, elle assume aussi le rôle de syndicaliste au sein de l’UGTA comme secrétaire général de la section syndicale d’OPGI de Sidi Aiche en exerçant actuellement au niveau de la direction générale sise à Béjaia.

Chafiaa, grâce à son bénévolat, est une recrue influente d’une des plus célèbres associations sise à Seddouk et dont l’appellation est l’Association Tadukli Ighil H’mmama Seddouk. Pour information, Ighil H’mmama est l’un des plus anciens quartiers de la ville de Seddouk. Cette association brille par ses activités culturelles et ses actions de bénévolat telle la célébration de Yennayer chaque année, la plantation d’arbres, le nettoyage du quartier et installation de pancartes sur les sites envahis par les immondices et les détritus. Comme elle figure aussi parmi les fondateurs du R.A.J à Seddouk.

Il est à noter que cette brave femme a été la première à quitter l’assemblée communale le 05 mars 2019 juste après les événements du 22 février 2019, pour n’avoir pas pu apporter un plus pour sa commune puisque, selon elle, les prérogatives de l’assemblée sont vraiment limitées, elle a refusé d’être spectatrice face aux désastres de ses frères citoyens, elle a préféré jeter l’éponge sans pour autant renoncer au principe de l’assistance pour tous les démunis. Chafiaa Amiri fait partie de ces militantes qui activent dans un silence qui affiche à la fois leur conviction et leur soif de voir leur pays émerger, son espoir reste vivant malgré l’ingratitude, les embuches de ces briseurs qui n’ont d’objectifs que nuire aux compétences.

Chafiaa reste quand même un modèle scintillant de femmes debout face au chaos multidimensionnel qui a atteint l’Algérie par la morbide gestion des décideurs qui l’ont mise à sec.