24 novembre 2024
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Pourquoi la remise de la dépouille d’un bébé dans un carton n’est pas une affaire d’Etat ?

Scandale

Pourquoi la remise de la dépouille d’un bébé dans un carton n’est pas une affaire d’Etat ?

Le père du nouveau-né qui a eu à subir cet acte dont les autorités semblent ignorer l’ampleur des dégâts.

En général la justice est l’institution  en charge de faire appliquer et respecter la loi. En ce sens la justice est très liée au droit positif, c’est-à-dire le droit établi par les Hommes. Elle est aussi  une vertu, c’est notre capacité à agir avec les autres en respectant l’égalité. Si elle est une affaire de l’Etat c’est que l’Etat est en charge de son application, de sa mise en œuvre et de sa protection. Or, l’Etat est l’ensemble des institutions politiques, économiques judiciaires et bien d’autres en charge d’organiser la vie de la société.

Enfin, lorsqu’une affaire touche le dysfonctionnement d’une de ces institutions et en fait une crise institutionnelle, elle devient incontestablement une « affaire d’Etat ». Le personnel de l’Etablissement hospitalier universitaire d’Oran 1er-Novembre, où le corps d’un bébé a été rendu à son père dans une boîte en carton était un événement qui a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux en Algérie sans qu’aucun officiel ne réagisse à part quelque responsables locaux qui se rejettent mutuellement la balle les uns aux autres. Le père quant à lui a filmé la scène, connaissant certainement le système, on l’entend d’ailleurs,  il s’en est remet à Dieu.

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Puisque les Algériens aiment se comparer à ce qui se passe outre-mer et ont une tendance à « Benchemarker » ce qui se passe ailleurs pour s’inspirer des meilleurs pratiques, un simple garde du corps tabasse un citoyen dans une manifestation, filmé, est devenu en France une affaire d’Etat créant une première crise politique du quinquennat de Macron à ce jour et ce n’est pas prêt de se terminer. Députés, partis d’opposition, les institutions dont le ministère de l’intérieur, premier concerné, le préfet, les services de polices etc. ont tous réagi. Un dysfonctionnement au Samu, le 29 décembre 2017, à Strasbourg ?

Ce jour-là, vers 11 heures, les services d’urgence reçoivent l’appel d’une Strasbourgeoise de 22 ans, Naomi Musenga. Selon un enregistrement audio de la conversation, que le site d’information local  a publié, on entend la jeune femme expliquer être victime de douleurs abdominales en disant « je vais mourir », on la laisse mourir effectivement, la justice s‘en est saisi automatiquement sans attendre la partie civile.

L’institution quant à elle a diligenté une enquête administrative. Alors, pourquoi cet événement en Algérie  semble se passer comme un fait anodin, pourtant il touche aussi la morale, l’éthique et surtout la religion. Ni le directeur de la santé régional, ni ceux au niveau national et encore moins ceux qui représentent le peuple ne se sont exprimés sur le sujet. Doit-on attendre jusqu’à ce qu’on vous remette les nouveau-nés dans des sachets en nylon ?

                                                                                               

Auteur
Rabah Reghis

 




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