Mercredi 26 décembre 2018
Le rêve amoché des Ghaullistes : Longévité d’un système agonisant
Revenons un peu en arrière pour comprendre notre destin. L’année 2013 était une année de malheur pour l’Algérie. L’attaque terroriste du puits de gaz de Tiguentourine, l’AVC du président, la préparation du quatrième mandat, l’opération Serval menée dans le cadre de l’intervention militaire française au Mali et le renforcement des bases militaires françaises en Mauritanie, Tchad, Niger et Mali pour empêcher la Chine de construire une muraille face à la rive nord de la Méditerranée.
Depuis, la situation politique est hypertendue et anormale chez nous. Le cadre du président est devenu la charpente principale de la nation. Le discours absurde du système ghaulliste et le culte de la personnalité sont acceptés comme une fatalité divine.
Nous sommes à quelques jours du nouvel an 2019 et nul ne sait vraiment si des élections auront lieu en Algérie, ni comment, ni avec qui et encore moins quand.
Dans cette situations confuse, Ouyahia et sa bande nous font penser à la danseuse qui se rend compte qu’elle danse moins vite que la musique et qu’elle est obligée d’ajuster ses pas pour montrer son expertise. La bizarrerie de la musique politique est dans les combines qu’Ouyahia valide. L’anomalie de son rythme est dans la confusion qu’il sème et les magouilles qu’il défend pour sauver sa démocratie de façade. Au même moment, il ferme les yeux quand son ami Ghoul ridiculise la politique et salit cette façade.
En contraste, le peuple s’est rendu compte qu’il était en avance sur l’action politique des ghaullistes, il a décidé de ne plus s’intéresser à leurs absurdités et refuse d’ajuster ses pas. Il tend ses mains vers le ciel et attend un changement céleste venant du haut. Que Dieu protège notre nation.
En plus clair, pour sauver l’Algérie de l’impasse, les ghaullistes de la Sous-France ou souffrance doivent plier bagages et disparaître du conservatoire politique.
Le vent du populisme ghaulliste, avant les présidentielles, souffle contre le vent de colère de la jeunesse. Ce vent honteux veut détruire la dignité, la raison et la volonté de changement chez la jeunesse. Les jeunes ne mâchent pas leurs mots.
Ecoutons un jeune parler « Le théâtre politique est folklorique, je m’excuse de dire que les clowns ghaullistes pensent que la constitution est une serpillère qu’on doit retailler, dans les moments difficiles, pour essuyer la saleté politique au palais des rois. Il continue, les ghaullistes reniflent la vapeur du couscoussier chaud dans la zaouïa du cheikh Bibite à défaut de faire leur autocritique ou de se concentrer sur l’essentiel qui nous manque. Les jeunes veulent un état fort et puissant où le peuple parle avec fierté et dignité. Un état constitutionnel où le président est élu par la majorité du peuple sans bourrage ou trucage des urnes. Un état où le jeune a une place légitime et participe dans la politique qui décide son futur. La rue crie à haute voix son ras-le-bol des discours enfantins des gâtés. Le plus simple des citoyens pense que les ghaullistes sont devenus une risée politique dans le monde »
Hélas le mal algérien est dans ces dirigeants politiques ghaullistes qui sont trop arrogants et pas trop sûrs de dire la vérité au peuple. Ils veulent modifier une décision prise par référendum et ignorent que la longévité d’un mandat présidentiel ne peut être justifiée que par le même moyen. En voulant faire ainsi, ils violent volontairement la souveraineté du Peuple. Ils installent avec fierté un despotisme ombrageux et tentent de nous faire revenir au système kafkaïen, royaume de l’absurde.
Le non-respect de la constitution va nous mener vers un mode politique ghaulliste sauvage où la loi d’Al Capone le mafieux des années 1920 règne. On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver qu’avec un mot gentil tout seul disait ce mafieux. C’est l’amère vérité du système ghaulliste.
Sous le ghaullime, la mafia administrative est une terrible réalité et gère le quotidien du citoyen d’une manière incertaine. Des crimes organisés. Des enfants enlevés. Des jeunes noyés dans la méditerranée. Des entreprises privées impliquées dans les affaires louches et illégales. Sans parler de cocaïne et d’autres businesses non connus dans le dictionnaire du commerce.
J’aurais bien aimé continuer mon texte par un message de l’élite algérienne où elle dénonce les vices politiques de ghaullistes qui mettent en danger l’existence de l’Etat Nation. Je n’ai pas trouvé de message qui dévoile le mythe des enfants gâtés du système qui se prennent pour des sauveurs de la nation dans un rêve ghaulliste amoché.
Je pense que certains de nos intellectuels sont préoccupés par les attentes en chaîne pour un sachet de lait trop dilué. Un lait sans valeur nutritive. Un lait couvert de haine qui arrête la faculté de penser et cristallise les idées dans la peur du retour au terrorisme. Les autres sont agités par les inondations qui détruisent les constructions et les routes faites à la va vite par des entrepreneurs malhonnêtes.
L’expérience nous apprend et nous prévient. Certains algériens pensent que la France nous gouverne par télépathie. D’autres croient au père noël et acceptent les mensonges ghaullistes qui parlent d’une nouvelle Algérie. Une Algérie libre de toute influence française.
L’arrogance et le mépris de ces ghaullistes exposés aux feux des caméras obligent les jeunes de prendre le chemin de la mer et le rabâchage politique des mensonges accélère leur fuite vers l’inconnu.
Les enfants gâtés du système répètent à longueur du temps: la continuité et la longévité d’un système agonisant. Chez eux la longévité est synonyme stabilité. Je me contente de deux extraits ghaullistes. Ces deux extraits démontrent que la saleté politique a plusieurs visages.
Le premier ghaulliste nous propose une conférence pour le consensus national pour construire une nouvelle Algérie… Cette conférence aura lieu sous le haut patronage du président de la République. Je me demande qui a délégué ce dindon aveugle de parler au nom des autres.
Un autre ghaulliste plus culotté que le premier nous avertit sur la nécessité de trouver d’autres solutions pour couvrir la demande nationale grandissante sur le gaz naturel pour éviter que le pays ne se trouve dans une situation d’incapacité d’exportation, et par conséquent, perdre des recettes en devise. Il continue dans son laïusse politique et oublie ses déclarions de Juillet 2017. Lors d’une conférence de presse organisée, le 12 juillet 2018, en marge d’une journée d’information et de présentation du bilan énergétique national de l’année 2017. Il nous a informé que la Sonatrach a découvert entre le 1er janvier et le mois de mai de l’année 2018, «17 gisements de pétrole et de gaz, contre 14 durant la même période de l’année écoulée» (Référence le site d’information Maghreb Emergent). Il a aussi déclaré qu’au cours des cinq premiers mois de l’année 2018 la Sonatrach a exporté du pétrole et du gaz pour un montant de 16 milliards de dollars, contre 14 milliards durant la même période de l’année 2017, soit une augmentation de plus de 14,3%…. Je demande à ce ghauliste de montrer aux algériens l’imagerie sismique du sous-sol algérien qui indique que des conditions géologiques sont conforment à ses paroles.
Conclusion: Le régime politique idéal est un mode de gouvernance où le savoir et la raison dominent. Tous les autres régimes sont le fruit de la décadence et du désordre, disait Platon. Les enfants gâtés du système doivent plier bagages et prendre le train de la dernière chance. Nous sommes en 2019 et les déclarations de Mouloud Hamrouche en Avril 2014 restent toujours valables « Ce régime s’est effrité et va tomber, c’est pourquoi, je veux le faire tomber dans le calme et non dans une vague de violence.
L’armée doit jouer un rôle dans ce changement, car il n’y a aucune chance d’élaborer la démocratie sans l’aval de l’armée.
Je ne demande pas un coup d’État. Je n’appelle pas l’armée à empêcher Bouteflika de se représenter. Je l’appelle à sauver l’Algérie de l’impasse ». Une fois de plus que Dieu protège l’Algérie.