Vendredi 13 avril 2018
Le maréchal Khalifa Haftar serait mort, son entourage tente de rassurer
Les informations sur le maréchal Haftar se téléscopent. L’agence russe Sputniks annonce, s’appuyant sur des sources à Tripoli qu’il est bien décédé. Quant à RFI elle révèle dans une dépêche qu’il est toujours hospitalisé en France. Ajoutant qu’il serait à l’hôpital militaire de Percy, en région parisienne.
Dans son entourage en France, on reste très discret, rien ne filtre réellement sur son état de santé ni sur le lieu et les conditions de son hospitalisation. Des sources en contact avec les proches du militaire se bornent à indiquer qu’il est en meilleure santé. A Benghazi, ses officiers ne peuvent plus nier les informations sur l’état de santé dégradé du maréchal.
C’est sans doute pour éviter qu’une escalade ait lieu sur le terrain que les responsables de l’Est libyen communiquent à leur façon en ce qui concerne l’état de santé du maréchal Khalifa Haftar et son transfert en France. Ces officiers ont, dans un premier temps, tout nié d’emblée, mais les heures passant, sans que Khalifa Haftar n’apparaisse, ses officiers se sentent de plus en plus embarrassés.
C’est le cas du porte-parole de l’armée nationale libyenne (ANL) le général Ahmad al-Mismari. En tenant mercredi soir à Benghazi sa conférence de presse hebdomadaire, il a esquivé plusieurs fois la question et a tenté de rassurer en lisant un message de Khalifa Haftar ce qui sous-entend son absence du pays : « Le maréchal Haftar assure les Libyens que la situation sécuritaire est sous contrôle, sur tous les fronts », a-t-il déclaré.
Dans l’entourage de Khalifa Haftar à Paris, il semble qu’il y n’ait qu’un seul mot d’ordre : répandre de bonnes nouvelles sur l’état de santé du maréchal.
Cet entourage a même fait croire à la presse qu’une rencontre a eu lieu, mercredi, entre Khalifa Haftar et le prince héritier saoudien, dit MBS, à l’hôtel George V à Paris. Une façon de dire que Khalifa Haftar va mieux, sauf que la rencontre n’a jamais eu lieu.
Le décès de Haftar pourrait plonger la Libye dans de nouveaux affrontements fratricides.