30 avril 2024
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Le RCD dénonce « l’imprévoyance du gouvernement »

DECLARATION

Le RCD dénonce « l’imprévoyance du gouvernement »

La grave situation sanitaire, la crise politique et violations des droits de l’homme, les relations avec le Maroc… sont entre autres sujet du communiqué rendu public par le Rassemblement pour la culture et la démocratie.

« En raison de la situation sanitaire qui prévaut dans de nombreuses régions du pays, la session mensuelle du Secrétariat national du parti, prévue pour le 02 août 2021, est reportée à une date qui permettra de réunir des conditions de déplacements et de regroupement acceptables.

Le RCD s’incline devant la mémoire des nombreuses victimes de la pandémie de la Covid-19 et salue l’exceptionnel élan de solidarité citoyen pour venir en aide dans la prise en charge multiforme des malades. Le RCD rappelle que ce rebond de la Covid-19 est aussi le résultat des regroupements dans les salles lors de la campagne électorale des législatives du 12 juin. Ce fût aussi le cas lors de l’accélération des contaminations en novembre dernier au lendemain de la tenue du référendum constitutionnel. De nombreux spécialistes en santé publique ont alerté, en vain, sur cette désinvolture des autorités. L’impulsion donnée par ce comportement à des regroupements privés et à baisser la garde n’est donc pas venue du ciel.

L’indisponibilité en quantité suffisante de l’oxygène industriel est le résultat de l’imprévoyance du gouvernement actuel et le démantèlement du tissu industriel du pays, livré à une mafia politico-financière érigée autour de Bouteflika.

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Pour rappel, au sujet de la production des gaz industriels, dont l’oxygène, le RCD, dans un communiqué rendu public le 02 novembre 2018, dénonçait : « le contrat de gré à gré en vente directe, entre Sonatrach et Air Products (Etats unis) au détriment d’une offre du leader mondial dans les gaz industriels (Messer, Allemagne) pour la construction de deux unités industrielles (49/51) ». A travers ce communiqué, le parti dénonçait aussi « les concessions faites aux puissances étrangères qui s’amplifient à la veille de la reconduction de l’actuel chef de l’Etat pour un cinquième mandat ».

Dans ce registre de la solidarité et de la lutte contre la propagation de la pandémie, les initiatives locales d’acquisition de matériel et de confinement plus sévère redonnent espoirs aux populations. Elles contrastent devant les maladresses et parfois le détachement affiché par le pouvoir devant tant de détresse. En pleine crise, le chef de l’Etat n’a rien trouvé de mieux pour communiquer avec les citoyens que de recevoir le président de la commission d’organisation des élections pour évoquer la tenue des élections locales.

Le RCD estime que de telles attitudes éloignent, encore plus, les populations d’un pouvoir central auquel colle toujours l’image de l’injustice, de la corruption et les pratiques régionalistes (les derniers événements dans le Sud du pays sont la parfaite illustration).

A ce sujet, retarder la refondation de l’Etat national pour promouvoir un aménagement territorial qui promeut la proximité de la décision et la solidarité en reconduisant un modèle hérité de la France coloniale est une option à hauts risques sur l’unité de la nation dans une conjoncture marquée par la raréfaction des ressources et des incertitudes régionales qui s’exacerbent.

Sur les derniers développements régionaux, la réaction du ministre des Affaires étrangères au sujet des élucubrations marocaines sur la Kabylie pose problème. Invoquer simplement le fait que les auteurs de la revendication indépendantiste appartiennent à « une organisation terroriste » (par ailleurs classée comme telle sans apporter à l’opinion publique un fondement indiscutable) laisse pantois devant l’agression du représentant du Roi contre notre pays.

En tant que parti responsable, le RCD s’interroge sur une telle témérité de nos voisins de l’Ouest et les esquives de la diplomatie de notre pays.

S’il faut d’autres arguments pour souligner l’urgence d’établir une confiance des citoyens dans les institutions par la promotion d’un processus politique constituant, issu d’un véritable dialogue, les incertitudes qui pèsent sur le devenir de la Tunisie sont édifiantes.

L’erreur à ne pas commettre est de considérer ce qui vient d’advenir chez nos voisins de l’Est simplement sous le prisme de l’essoufflement interne du processus de démocratisation de ce pays.

Mais encore faut-il déjà traiter les Algériennes et les Algériens comme des citoyens à part entière et leur restituer leurs droits. Les violations récurrentes des droits constitutionnels des concitoyens et maintenant la promotion de lois liberticides à l’instar de l’article 87bis pour jeter en prison et faire condamner des jeunes et des militants aux seuls motifs de participation à une marche de protestation pacifique, d’œuvrer dans un parti ou une association légaux, ou simplement d’exprimer un avis sur la gestion des affaires de pays relèvent de la légalisation de l’arbitraire. C’est la voix du pourrissement et du chaos.

Alger, le 30 juillet 2021

Le RCD

 




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