Vendredi 16 novembre 2018
Les autorités algériennes s’opposeraient à la conversion des enfants au christianisme
Les parents devraient prendre garde au comportement de leurs enfants pour empêcher la vague de christianisation qui se répand dans le pays de les atteindre. C’est ce qu’a indiqué le site Journal Chrétien citant des responsables publics locaux.
Le gouvernement algérien serait en train d’avertir ses citoyens contre le risque de conversion de leurs enfants au christianisme. C’est ce qu’a rapporté le 15 novembre le site d’information Journal Chrétien en soulignant que les chrétiens d’Algérie continueraient à subir une répression forte de la part des autorités.
«Si vous voyez votre enfant soudain pardonner, être joyeux, heureux, vous écouter, ne plus se disputer, parler de ne pas haïr, ce sont des signes indiquant qu’il pourrait se rendre dans une église souterraine. Ceci est une menace pour votre famille», a écrit le site citant des responsables gouvernementaux.
Réagissant à des informations diffusées par des organisations non gouvernementales (ONG) faisant état de manquements par les autorités algériennes à la liberté de culte, Monseigneur Paul Desfarges, archevêque d’Alger, a déclaré le 20 juin dans un entretien accordé à l’Algérie Presse Service (APS), que «la liberté de culte est garantie et assurée par la loi en vigueur dans le pays».
Concernant les informations d’atteinte à la liberté de conscience et de culte en Algérie que des ONG ont dernièrement rapportées évoquant la fermeture de certains lieux de culte et d’églises par les autorités algériennes, l’archevêque d’Alger a souligné que «cela concerne l’Église protestante évangélique et non l’Église catholique».
Mgr Desfarges a ajouté que les adeptes de l’Église protestante d’Algérie pratiquent leur culte «dans des lieux aménagés (salles ou habitations) en église», tout en soulignant que le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs «est disponible à trouver une solution à ce problème» car les autorités algériennes «ne veulent pas que cette situation persiste».
Pour rappel, la loi de 2006 fixant les conditions et règles d’exercice des cultes autres que musulmans, interdit tout exercice du culte dans des lieux non destinés à cet effet. La même loi précise que les édifices destinés à l’exercice du culte sont soumis au recensement par l’État qui assure leur protection.