Pendant que la presse nationale notamment publique poursuit son euphorie sur les résultats de 2021 en s’appuyant sur un constat au demeurant logique de l’Organisation des pays arabe exportateurs du pétrole (OPAEP) selon lequel l’Algérie a terminé 2021 avec une croissance des exportations du naturel liquéfié (GNL) de 7,8%, les médias espagnols, eux, sont très critiques sur l’approvisionnement par l’Algérie en gaz ce début de l’année 2022.
D’abord rappelons au passage pour tempérer les ardeurs de ce chiffre avancé par l’OPAEP que Sonatrach, dès le troisième trimestre 2021 s’est engagée avec son partenaire de compléter le déficit causé par la fermeture du Gazoduc Maghreb Europe (GME) par un shipping de GNL à partir de ses unités de liquéfaction d’Arzew et de Skikda. Elle a tenu parole sans aucune renégociation sur les prix, prévue entre les deux partenaires ce mois de janvier. En terme simple, cette augmentation du gaz naturel servant de feedstock aux unités de liquéfaction n’a pas été destinée au marché spot où les prix ont flambé mais a tout simplement suppléé une quantité complémentaire contractuelle.
Jusqu’à maintenant de nombreux observateurs s’interrogent sur leur provenance, s’il ne s’agit pas du gaz associé qui sert à la maintenance des gisements producteurs ?
La crise ukrainienne est analysée en second plan par rapport à la fermeture du GME
Ainsi en date du 28 janvier 2022, le site électronique de Capital Madrid, titre que « L’Espagne perd plus avec le conflit gazier entre l’Algérie et le Maroc qu’en Ukraine ». Pourquoi ? Pour faire constater une coupure de 36 h d’approvisionnement du gazoduc Medgaz à Almeria qui représente plus de 40% contre à peine 9% de gaz russe qui vient à partir de l’Ukraine. (01)
Pour cette analyste « Une guerre improbable entre la Russie et l’Ukraine ne causera pas de graves problèmes d’approvisionnement en gaz à l’Espagne, même si une éventuelle réduction de l’Europe déclenchera les prix mondiaux de l’énergie. Avec le transport du gaz algérien par le détroit fermé par le Maroc, à l’exception du Medgaz, l’Espagne doit s’approvisionner en grande partie sur le marché mondial du gaz liquéfié, avec pour seul inconvénient le prix élevé payé ».
Le gouvernement de Pedro Sanchez voit en ce conflit entre le Maroc et l’Algérie qui a mené à la fermeture du GME une éventuelle défaillance d’approvisionnement qui pourrait exposer le pays à un « black- out », notamment que le prix du gaz sur les marchés sont indexés sur les prix du baril du pétrole qui a dépassé le prix budgétaire de 30 dollars (90 contre 60).
Avec toutes les assurances de l’Algérie d’augmenter la capacité de Medgaz de 8 milliards de m3 à 10 milliards de m3 avec la mise en service, terminée d’un nouveau turbocompresseur, l’Espagne restera déficitaire de 4 milliards de m3 qui devront être transportés par shipping en provenance de 14 pays mais l’Algérie assure déjà 40% des approvisionnements espagnols.
Pour le site bateolibre.com, « l’Algérie peine à satisfaire l’Espagne en gaz » en revenant sur certaines coupures du 28 et du 29 novembre 2021 qui se sont terminées par un déficit estimé respectivement de 4,3% et 14,5%.
Il a fait l’objet, rapporte ce journal, des questions écrites au gouvernement par deux députés du Parti Populaire (PP). Mais tout de même, la réponse du représentant du gouvernement a touché directement le fournisseur, «une restriction à la source appliquée par le fournisseur, tout en arguant que cette situation n’affecte pas l’Espagne, qui dispose de réserves de gaz suffisantes pour faire face à une crise énergétique. »(02)
Le site Ok Diario, quant à lui, il en fait tout un plat sur les 36 h de réduction, probablement pour des raisons techniques qu’il juge inopportunes en ”pleine menace de guerre russe” .
Rabah Reghis
Renvois
(01)-https://www.capitalmadrid.com/2022/1/28/61624/espana-pierde-mas-con-el-conflicto-del-gas-entre-argelia-y-marruecos-que-en-ucrania.html?fbclid=IwAR1g1gwCmIUhCpupkGq8ybEgTsxmyxAJILJCw-ugv9cFlDovbP7yfzMLHko (02)-https://bateolibre.com/argelia-lucha-por-satisfacer-a-espana-con-gas/?fbclid=IwAR0Q_O-rO26Y6u3w0gJxzaySPxmQ8_OP82V1bdaLxu9kzhP0v06EMK8P3xs
Et voila un si grand expert qui se joint à ceux qui veulent faire d’une « haba une Gouba » comme disent nos anciens. L’auteur aurait pu dire aux espagnols que vous êtes indûment les grands bénéficiaires des accords gaziers entre vous et l’l’Algérie.
Vous vous plaignez d’infimes et très légères coupures insignifiante qui n’ont aucun incidence dans la consommation gazière des espagnols vu les réserves de gaz suffisantes mises en stocks et les prix très élevés sur le marché International alors que l’Algérie perd des milliards de dollars avec ce marché de dupes conclu lors de la baisse du baril et ce avce la complicité de certains experts nationaux largement relayée par u e presse anti-nationale qu fait tout pour affaiblir et déstabiliser le pays..
Aux espagnols nous leur dirons si vous acceptez de payer le gaz provenant d’Algérie à son juste prix , vous aurez du surplus.
l’Auteur un « si grand connaisseur du domaine » aurait pu répondre aux espagnols qu’ils sont toujours les bénéficiaires et pour garantir votre sécurité énergétique il faut concrétiser le Gagnant-Gagnant sinon ça se brise et ce ne sera pas l’Algérie la perdante.
L’auteur aurait du aussi corriger que le maroc n’avait pas fermé le détroit. d’ailleurs quel détroit ? le détroit de Gibraltar? ou es-ce que le média espagnol parle du GME ? le Gme n’a pas été fermé par le maroc mais par l’Algérie qui n’a pas voulu renouveler le contrat la liant à l’Espagne par le GME alors qu’elle dispose d’autres alternatives qui assurent ses interets.
Les Espagnols et tous nos partenaires sont et seront toujours les grands gagnants avec l’Algérie car Ici, contrairement aux roublards marocains qui défendent becs et ongles leurs propres interets quitte à user de ruses et de malhonnêteté, les « gérants » de l’Algérie fonctionnent au grand dam du pays, par le sentiment et la parole chez nous est sacrée.
Si l’affaire du gaz était entre les mains des marocains, l’Espagne aurait été la grande perdante car elle n’aurait jamais pu roulé les marocains et obtenir du gaz quel que soit le contrat les liant à un prix moindre que celui du marché international.
L’auteur un « Grand » aurait pu aussi nous dire si les 2 sites qu’il cite sont-ils vraiment si importants pour qu’ils le pousse à pondre un article » désarticulé » et à l’objectif douteux.
Ceci nous interroge sur le but poursuivi par l’auteur et le Journal.